vendredi 27 novembre 2015

The Last Man On Earth



















Contrairement à de trop nombreuses sitcoms qui mettent en scène un groupe d’amis dans un appartement, de préférence New-Yorkais, The Last Man On Earth se démarque avec une véritable idée originale (pour une sitcom). Après un virus planétaire, un homme lambda, Phil Miller, se retrouve être le seul survivant !

Le premier épisode est vraiment marrant car Phil Miller n’est pas le MacGyver habituel capable de relancer une centrale nucléaire avec une clé anglaise. C’est plutôt un incapable parfait qui préfère aller faire ses besoins dans la piscine de la maison qu'il squatte plutôt que d'essayer de comprendre comment fonctionne la plomberie? Le premier épisode enchaine donc les conneries en tout genre que l’on se verrait tous faire si on n’était le seul humain sur terre. Donc Phil se trouve une belle baraque, la décore avec du Monet et du Van Gogh, détruit toutes sortes de choses (voitures, lampes, vitres…), se laisse pousser la barbe, picole un max et vit dans une vraie porcherie.

Ce début de saison prometteur, on le doit à Will Forte, portant bien la barbe, qui est incroyable dans le rôle du mec paumé qui jouit de sa situation particulière pour faire toutes sortes d’expériences… de conneries. Et l’un des autres bons points de la série est justement l’absence d’explication quant à cette situation si particulière. The Last Man On Earth est avant tout une sitcom destinée à faire rire. Suivant cette logique, la série ne s’encombre pas d’explications abracadabrantes sur la quasi-extinction de la race humaine. C’est comme ça, et puis voilà ! On sait juste qu’il y a eu un virus et on en demande pas plus, on n’est pas là pour savoir ce qui s’est passé mais bien ce qu’il va se passer.

Comme la série ne peut bien évidemment pas durer sur plusieurs saisons avec un seul et unique personnage, Phil va être amené à rencontrer d’autres survivants. Et c’est là que le bât blesse. La série va progressivement s’enfermer dans un microcosme beaucoup moins drôle, où le running gag repose sur l’envie qu’a Phil de copuler. Au début, avec les premières découvertes d’autres survivants, le ton reste drôle, et l’on découvre que Phil est en réalité un menteur compulsif, privilégiant constamment son intérêt personnel, dans un environnement plutôt sujet à l’entraide. Malheureusement, la machine s’enraille et le personnage de Phil, si amusant dans les premiers instants, va vite devenir exaspérant, ne parvenant pas du tout à se renouveler.

Si l’absence de background sur l’apocalypse est plutôt une bonne chose, cela a également des effets néfastes. Celui qui me vient à l’esprit est l’inconsistance des personnages. En effet, comme nous ne savons pas grand-chose de ces derniers, leur épaisseur est limité et leur histoire, par là même, beaucoup moins dense et intéressante. Hormis Phil, avec lequel nous avons passé plus de temps dans les premiers instants de la série, on a du mal à s’attacher aux autres personnages, qui sont finalement là pour donner la réponse à Phil. Et comme l’essence d’une sitcom, c’est justement ses personnages, le show trouve ici ses limites.   

Il faudra donc attendre la seconde saison (actuellement en cours de diffusion aux USA) pour que la série parvienne à se renouveler un peu. Tout d’abord, on change de lieu ! ENFIN !!! Ils avaient toute la terre à leur disposition et ils restaient à Tucson, Arizona. Le personnage de Phil prend lui aussi un tournant un peu différent. Donc en somme, même si la série a ses défauts, elle se regarde bien, notamment grâce à sa promesse originale. 

3/5

1 commentaire:

  1. Je n avais pas du tout attiré par cette serie et le format qu elle propose de peur qu au bout d un moment ca tourne en rond.
    Mais ca me rend quand meme assez curieuse !!!

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