Brooklyn est un élégant, charmant
et tout simplement beau film. On en sort le cœur serein et l’âme apaisée. C’est
probablement l’une des plus simples mais des plus belles histoires d’amour que
j’ai pu voir dans un film. Il n’est donc pour moi pas choquant qu’il est été
nominé dans la catégorie « Oscar du meilleur film » lors de la 88ème
cérémonie. Je trouve ça même plutôt habile si cela peut encourager certaines
personnes à aller le voir. Je fais d’ailleurs partie de ces personnes qui l’ont
entraperçu lors des nominations et qui par curiosité se sont rendus dans les
salles obscures pour le découvrir. Malheureusement, Brooklyn souffre d’une
piètre distribution au sein de l’hexagone. A Lyon, il n’est pas diffusé dans
les principaux cinémas de la ville et il faut se donner les moyens de le
découvrir. Un choix que vous ne devriez pas regretter.
L’histoire est plutôt bateau mais
le film se démarque des autres romances cucul grâce à un casting
exceptionnellement bon et une reconstitution remarquable des années 50. La
jeune Saoirse Ronon est parfaite dans le rôle principal. Tour à tour apeurée,
joyeuse, perdue, émerveillée, confuse, triste, elle dégage une sensibilité et
une prestance tout à fait envoutante qui crée un réel attachement pour le
personnage. Et ses yeux, my god !!!! Elle a de magnifiques yeux verts qui
se marient parfaitement avec les multiples robes ou manteaux verts qu’elle
porte tout au long du film, donnant lieu à de très beaux plans poitrines. Son
alter ego dans le film, Emory Cohen, joue un jeune italien charmant, à la douce
naïveté amoureuse et à l’accent délectable. Les deux forment un couple auquel
on adhère complétement.
Mais dans une histoire d’amour,
je ne vous apprends rien, il y a presque toujours une tierce personne qui s’invite
à la fête et vient foutre un joyeux bordel. Dans Brooklyn, ce personnage est
joué par Domhnall Gleeson. Décidemment l’acteur irlandais aura eu une année
2015 (début 2016) d’enfer. Entre Star Wars VII, The Revenant, Ex Machina et
maintenant Brooklyn, Domhnall Gleeson sait choisir ses projets ! Délivrant
à chaque fois des performances de très bonne facture, avec la palme revenant à
son interprétation incroyable dans Ex Machina, le jeune acteur de 32 ans fait
son nid et s’affirme, à la manière d’un Eddie Redmayne, comme l’une des étoiles
montantes du grand écran.
Mais outre l’histoire d’amour,
c’est aussi un film sur l’émigration irlandaise aux Etats-Unis dans les années
50. Il y a donc toute une partie du film qui traite de ce changement de vie
radical pour ses personnes qui partent vers le Nouveau Monde à la recherche de
l’Eldorado. Sans forcer le trait, le film montre assez bien le contraste entre
le luxe de la grosse pomme et la vie précaire des irlandais. Et Brooklyn, ah
Brooklyn, qu’est-ce que c’est beau, qu’est-ce que j’aime ce quartier de New
York. C’est paisible.
3.5/5
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