lundi 14 mars 2016

Brooklyn




















Brooklyn est un élégant, charmant et tout simplement beau film. On en sort le cœur serein et l’âme apaisée. C’est probablement l’une des plus simples mais des plus belles histoires d’amour que j’ai pu voir dans un film. Il n’est donc pour moi pas choquant qu’il est été nominé dans la catégorie « Oscar du meilleur film » lors de la 88ème cérémonie. Je trouve ça même plutôt habile si cela peut encourager certaines personnes à aller le voir. Je fais d’ailleurs partie de ces personnes qui l’ont entraperçu lors des nominations et qui par curiosité se sont rendus dans les salles obscures pour le découvrir. Malheureusement, Brooklyn souffre d’une piètre distribution au sein de l’hexagone. A Lyon, il n’est pas diffusé dans les principaux cinémas de la ville et il faut se donner les moyens de le découvrir. Un choix que vous ne devriez pas regretter.

L’histoire est plutôt bateau mais le film se démarque des autres romances cucul grâce à un casting exceptionnellement bon et une reconstitution remarquable des années 50. La jeune Saoirse Ronon est parfaite dans le rôle principal. Tour à tour apeurée, joyeuse, perdue, émerveillée, confuse, triste, elle dégage une sensibilité et une prestance tout à fait envoutante qui crée un réel attachement pour le personnage. Et ses yeux, my god !!!! Elle a de magnifiques yeux verts qui se marient parfaitement avec les multiples robes ou manteaux verts qu’elle porte tout au long du film, donnant lieu à de très beaux plans poitrines. Son alter ego dans le film, Emory Cohen, joue un jeune italien charmant, à la douce naïveté amoureuse et à l’accent délectable. Les deux forment un couple auquel on adhère complétement.

Mais dans une histoire d’amour, je ne vous apprends rien, il y a presque toujours une tierce personne qui s’invite à la fête et vient foutre un joyeux bordel. Dans Brooklyn, ce personnage est joué par Domhnall Gleeson. Décidemment l’acteur irlandais aura eu une année 2015 (début 2016) d’enfer. Entre Star Wars VII, The Revenant, Ex Machina et maintenant Brooklyn, Domhnall Gleeson sait choisir ses projets ! Délivrant à chaque fois des performances de très bonne facture, avec la palme revenant à son interprétation incroyable dans Ex Machina, le jeune acteur de 32 ans fait son nid et s’affirme, à la manière d’un Eddie Redmayne, comme l’une des étoiles montantes du grand écran.     

Mais outre l’histoire d’amour, c’est aussi un film sur l’émigration irlandaise aux Etats-Unis dans les années 50. Il y a donc toute une partie du film qui traite de ce changement de vie radical pour ses personnes qui partent vers le Nouveau Monde à la recherche de l’Eldorado. Sans forcer le trait, le film montre assez bien le contraste entre le luxe de la grosse pomme et la vie précaire des irlandais. Et Brooklyn, ah Brooklyn, qu’est-ce que c’est beau, qu’est-ce que j’aime ce quartier de New York. C’est paisible.

3.5/5

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