Parti pour voir Jurassic World
sur les Champs-Elysées le jour de sa sortie, je me suis finalement retrouvé
devant San Andreas. Il faut bien comprendre que je suis légèrement agoraphobe
sur les bords, et également allergique aux emmerdeurs. Alors, face à la horde
de teenagers prêts à faire claquer, craquer, grincer, crisser leur mâchoires en
s’empiffrant abondamment de pop-corn et autres produits destinés à provoquer le
meurtre prémédité, je me suis rabattu sur le nouveau blockbuster du
ROCK !!! Là, au moins, j’étais tranquille. On était 3 dans la salle.
En regardant ce film, je n’ai pas
pu m’empêcher de repenser à l’un des rares très bons passages de Tomorrowland.
Dans la dernière production de Brad Bird, Hugh Laurie déclame une tirade
remarquable et remarquée. Il y explique, grossièrement, que l’humanité, plutôt
que de faire en sorte de sauver la planète, préfère se complaire à imaginer sa
destruction. Plus le film avançait, plus je me questionnais sur l’intérêt des
films post-apocalyptiques comme 2012 où Le jour d’après. Pourquoi ces derniers
remportent-ils un tel succès ? Pourquoi sommes-nous si quémandeur de
désastre ? Qu’y a-t-il de jouissif à votre notre planète s’autodétruire
(ou pire à nous voir la détruire) et l’humanité périr ? Comment les
habitants de Californie peuvent-ils se régaler d’un tel spectacle alors que la
menace d’un séisme d’envergure est réelle ?
A mon sens, aller voir San
Andreas, c’est coupé son cerveau et apprécié le spectacle. Inutile donc de
mentionner le scénario pathétique où le héros, [SPOILERS] séparé de sa femme et
de sa fille, va parvenir à les sauver pour finalement reconstruire sa famille.
Le mauvais scénario est un fait acté lorsque vous entrer dans la salle, donc si
San Andreas n’est pas un bon film, il faut espérer qu’il soit un divertissement
de qualité. Et c’est le cas. En effet, il faut reconnaître que San Andreas
défend avec courage les couleurs du film catastrophe. Force est de reconnaître
que l'oeuvre donne de manière généreuse ce que l'amateur de destruction est
venu chercher. Il assure suffisamment la part de grand spectacle que l'on est
en droit d'attendre avec son quota d'images chocs, de situations tout aussi variées
que désespérées, ou encore d'effets spéciaux impressionnants et bien réalisés.
Oui, certaines scènes versent dans l'improbable. Mais peu importe car le
plaisir est là.
Brad Peyton réussit à ce que l'on
s'attache un tant soit peu à ses personnages au milieu des décombres. Bon, faut
surtout dire qu'il y a Carla Gugino, la MILF la plus sexy de la planète, et
Alexandra Daddario, qui n’est pas à plaindre non plus, donc ça aide. Mais le
plus remarquable reste The Rock, qui s’est vraiment transformé en un acteur sur
lequel on peut compter. On pense notamment au très bon No Pain No Gain où il
nous avait agréablement surpris. La trajectoire de cet ancien catcheur est
notable, lui qui porte presque une franchise dont le 7ème volet se classe à la
quatrième place des plus gros scores au Box-Office de l’histoire. Ce même
catcheur qui va incarner prochainement Shazam un super héros de l’univers DC.
San Andreas est une grosse
sucrerie appétissante, avec une scène d’ouverture solide, mais qui sera sans
doute assez vite oublié une fois la porte de la salle de cinéma franchie. San
Andreas coche avec application toutes les cases des recettes du succès du genre
catastrophe, livrant une oeuvre sympathique et divertissante.
Même si objectivement c’est
moyen ;)
2.5/5
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