vendredi 20 mai 2016

X-Men Apocalypse

















X-Men Apocalypse a toutes les caractéristiques du pétard mouillé. Le film devait impressionner, faire sensation, être un événement, et finalement il fait plouf. L’explosion cinématographique du pétard Apocalypse n’est pas au rendez-vous. C’est d’autant plus dommage quand on sait que Bryan Singer, le maître à penser de la saga (réalisateur de X-Men, X-Men 2, X-Men Days Of Future Past et scénariste de X-Men First Class), était aux manettes. Le film devait venir clôturer en fanfare une trilogie jusque-là impeccablement orchestrée et, à l’instar de X-Men 3, dans une moindre mesure, il la fragilise.  

X-Men Apocalypse est pourvu d’un scénario plat et complétement artificiel, il est conçu à la manière d’un film épisodique qui ne fait aucunement avancer l’histoire. Mis à part que le professeur Xavier est perdu ses cheveux, on ne peut pas vraiment dire que l’histoire ait considérablement progressé. Le film fait l’effet d’un délire de scénaristes qui auraient voulu assouvir leurs pulsions de fan au dépend d’une histoire original et authentique. Le long-métrage est dénué d’idées nouvelles et la scène du Vif d’argent (Quicksilver) en est un parfait exemple. Certes la scène est cool, bien qu’un poil trop longue, mais elle est surtout une copie conforme de la meilleure scène du film précédent. Un autre exemple de l’absence d’idées novatrices est le retour de Magneto à Auschwitz. Bryan Singer avait démarré la franchise en 2000 avec une séquence utile et émouvante dans le camp de concentration et il y revient dans Apocalypse pour une scène complètement ridicule et superflue qui n’apporte rien à l’histoire, c’est même presque malsain. Même les quelques nouveautés sont extrêmement mal traitées comme le fait que Quicksilver soit le fils de Magneto. Sur le papier ça aurait pu être intéressant mais Bryan Singer n’en fait rien et cela devient vite une fausse bonne idée. Enfin, ce qui m’a le plus déçu, c’est l’absence de dimension politique. Bryan Singer, dans la saga X-Men, a toujours su donner à ses films une certaines force politique complètement absente de ce dernier opus. Le film est très peu rattaché à la vie réelle ce qui donne des enjeux sans enjeu et une implication du spectateur dans l’histoire considérablement réduite.       

Pour ne pas incendier complètement le film qui en soit n’est pas si mauvais mais juste complètement dispensable, j’ajouterai qu’Apocalypse a de la gueule. Oscar Isaac s’affirme comme étant un grand acteur comme il parvient à jouer un méchant qui a du caractère, intimidant, puissant et que l’on craint. Il ne surjoue pas et reste toujours juste. La présentation des nouveaux personnages est également plutôt réussie (Jean Grey, Cyclope et Diablo). Mais je reprocherais quand même au film un côté fourre-tout de personnage qui je trouve désert de plus en plus les films de super-héros. Il y a quelques semaines, Civil War s’en sortait plutôt bien mais ma préférence reste pour les films de super-héros qui restent focalisés sur leur sujet comme l’excellent Captain America, the winter soldier.    

X-Men, qui jusque-là avait un parcours presque sans faute hormis X-Men 3, fait un nouveau faux pas et il n’y a plus qu’à espérer que la franchise de deviennent pas une énième saga de super héros que l’on va voir pas dépit.  

2.5/5

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