Case départ est une comédie française véritablement drôle. Le
concept est simple et calqué sur celui des Visiteurs :
par un procédé magique, deux personnes de couleurs, un noir et un métis, vont
être renvoyés au 18ème siècle en pleine esclavage. Emmené par le duo
d’humoristes Ngijol-Eboué, le film fait rire, et se permet même de faire
réfléchir sur le sujet sensible de l’esclavage à l’histoire encore toute
récente.
Si vous êtes friand d’un humour
subtil et fin passez votre chemin car comme le dit Télérama : « la
comédie aligne des gags anachroniques et des dialogues lourdingues sans aucun
souci de rythme ni de mise en scène... ». C’est sûr, faut pas être pète-sec.
Il faut aimer l’humour dérangeant qui tacle toutes les cultures, les
orientations sexuelles et les religions sans vergogne et dans un souci de
cohérence minimal. Alors oui c’est sur ce n’est pas une leçon de cinéma que
nous propose là Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, mais si vous appréciez le duo d’humoristes
et que vous aimiez le Dieudonné des premiers temps, vous allez assurément
passer un bon moment.
Sur ce genre de film il est
toujours intéressant de voir les divergences d’opinions entre les différents
journaux. Il y a ceux qui n’ont pas d’esprit et ne comprennent rien comme La
Croix qui écrit « Un divertissement qui soulève la question des
difficultés identitaires rencontrées par certains métis ». Cette phrase est
affligeante et réductrice et est le reflet d’une incapacité de compréhension et
d’ouverture consternante. Il y a ceux qui pètent plus haut que leur cul et
enfin ceux qui prennent le film pour ce qu’il est, un choc des mondes filmé
sans grande imagination, bourrés de gags gentillets, une autre façon de parler
du racisme, bourrée de bonnes intentions, plus potache que cinématographique.
3.5/5
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