mardi 23 février 2016

Case Départ



















 Case départ est une comédie française véritablement drôle. Le concept est simple et calqué sur celui des Visiteurs : par un procédé magique, deux personnes de couleurs, un noir et un métis, vont être renvoyés au 18ème siècle en pleine esclavage. Emmené par le duo d’humoristes Ngijol-Eboué, le film fait rire, et se permet même de faire réfléchir sur le sujet sensible de l’esclavage à l’histoire encore toute récente.

Si vous êtes friand d’un humour subtil et fin passez votre chemin car comme le dit Télérama : « la comédie aligne des gags anachroniques et des dialogues lourdingues sans aucun souci de rythme ni de mise en scène... ». C’est sûr, faut pas être pète-sec. Il faut aimer l’humour dérangeant qui tacle toutes les cultures, les orientations sexuelles et les religions sans vergogne et dans un souci de cohérence minimal. Alors oui c’est sur ce n’est pas une leçon de cinéma que nous propose là Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, mais si vous appréciez le duo d’humoristes et que vous aimiez le Dieudonné des premiers temps, vous allez assurément passer un bon moment.

Sur ce genre de film il est toujours intéressant de voir les divergences d’opinions entre les différents journaux. Il y a ceux qui n’ont pas d’esprit et ne comprennent rien comme La Croix qui écrit « Un divertissement qui soulève la question des difficultés identitaires rencontrées par certains métis ». Cette phrase est affligeante et réductrice et est le reflet d’une incapacité de compréhension et d’ouverture consternante. Il y a ceux qui pètent plus haut que leur cul et enfin ceux qui prennent le film pour ce qu’il est, un choc des mondes filmé sans grande imagination, bourrés de gags gentillets, une autre façon de parler du racisme, bourrée de bonnes intentions, plus potache que cinématographique. 

3.5/5

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