jeudi 11 février 2016

Steve Jobs

















Je ne suis pas un grand fan de Steve Jobs. A vrai dire, je fais même partie de ses détracteurs. Cependant, je ne suis pas hermétique et j’étais intrigué de voir ce que Danny Boyle pouvait nous présenter dans son dernier long-métrage. De plus, j’avais entendu beaucoup de bons retours venant des Etats-Unis. Mais malgré de bonnes critiques, le film a étrangement réalisé un piètre score au box-office américain.

Et il faut le dire, le film est une réussite totale. Tout d’abord, les dialogues sont très bien écrits, ce qui n’est pas étonnant quand on sait qu’Aaron Sorkin, le scénariste de The Social Network et l’incroyable série A la Maison-Blanche, est aux manettes. Concernant le découpage du film, ce dernier est très intelligent. Plutôt que de faire un biopic exhaustif de Jobs, survolant ainsi toute sa vie sans rentrer dans les détails pour produire finalement une œuvre sans substance, Danny Boyle décide de se focaliser sur 3 moments de la vie de Jobs, 3 lancements de produits emblématiques. En découpant ainsi son film, Danny Boyle nous donne au final une bonne idée de qui pouvait être Steve Jobs. On suit l’ancien PDG d’Apple en temps réel avant chaque lancement et on se retrouve presque dans sa tête, avec la connaissance de ses angoisses, ses envies, ses préoccupations et ses idées…

Mais le scénario et le découpage du film ne sont pas ses seuls atouts. La réalisation de Boyle est propre, nette, précise et efficace. Vous y trouverez des gros plans splendides sur le visage de Jobs joué par un Michael Fassbender étincelant. Car oui, le casting est également époustouflant. Michael Fassbender mérite pleinement sa nomination aux oscars et il serait drôle (très drôle) de le voir voler la statuette à Leonardo DiCaprio… Mais il n’est pas le seul à briller, Kate Winslet est méconnaissable et grandiose et finalement Seth Rogen, habitué aux comédies potaches avec James Franco et Evan Goldberg, est plutôt juste.

Pour finir, la bande originale est à l’image du film, très bonne. Comme Steve Jobs était un fan inconditionnel de Bob Dylan, il est normal que Danny Boyle pioche dans la discographie immense du bon vieux Bob. On aura donc le droit à un petit Rainy Day Women, un petit Meet Me In The Morning à la radio en fond sonore, et finalement l’incroyable Shelter From The Storm pour le générique de fin. On n’oubliera pas de mentionner Don’tLook Back Into The Sun de The Libertines qui vient parfaire le tout. 

4/5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire