Effets secondaires

Il est très rare que je ne sache pas dire si j’ai aimé ou pas un film. En effet, au moment du générique de fin, je suis presque toujours capable de dire si le film que je viens de voir sera rangé dans la catégorie « j’aime » ou dans « je n’aime pas ». Il y a soit ce petit truc qui m’a énervé, ennuyé ou agacé, soit ce quelque chose en plus qui m’a amusé, diverti ou intéressé. Effets secondaires fait partie de ces rares films auxquels il m’est impossible de coller une étiquette. 

Ce qui fait le charme et en même temps la disgrâce de ce long métrage, c’est son tempo. Le film est à l’image d’une symphonie, il est mou puis vif et même pressé vers la fin. En effet, le début du film est lent et parfois même ennuyeux. Au bout de trois quart d’heure, je pense vraiment qu’il va être classé dans les « je n’aime pas ». Cependant, le film commence progressivement à s’emballer et on comprend alors que le côté lent et évasif du début était voulu. Pire, il devient même compréhensible et remet en cause le jugement établi, le film revenant alors dans le « no man’s land ».  

Les acteurs participent également à rendre le film neutre. D’un côté, nous avons un Jude Law plutôt bon, toujours avec son accent british délectable (oui je suis un grand fan hétérosexuel ^^), tandis que de l’autre, nous avons une Catherine Zeta-Jones plutôt mauvaise avec un visage sans émotion. 

En résumé, le film m’a parfois ennuyé sans vraiment m’assommer, il m’a intrigué sans vraiment m’intéresser, il m’a diverti sans vraiment me distraire. Cependant, à cause de ma maniaquerie compulsive je ne peux me résigner à laisser un film sans catégorie donc je vais le ranger dans les « j’aime ». C’est uniquement car aujourd’hui il a fait beau et que je suis dans un bon jour car vous l’aurez compris, c’est un film que j’ai aimé sans vraiment l’apprécier.  

2.5/5