mercredi 20 mars 2013

Le monde fantastique d'Oz


C’est décidé je suis définitivement en froid avec la 3D. Forcé d’aller voir Le monde fantastique d’Oz en trois dimensions (aucune séance en 2D), je me suis vu payé 5.5 euros en pleine fête du cinéma pour voir, à quelques reprises, des objets volants foncer dans ma direction. Une satisfaction très minime qui s’accompagne d’une qualité inférieure à la 2D et qui fatigue plus rapidement les yeux. En somme, un prix totalement exagéré pour une méthode destinée, à mon avis, à disparaître ou à franchement s’améliorer.

Bon maintenant que j’ai fait mon cinéma, parlons un peu de Cinéma. Sam Raimi réalise un long métrage qui malheureusement cumule les poncifs du film fantastique. Les gentilles sorcières sont blanches et les méchantes sont noires, les gentils sont très gentils et les méchants sont très méchants. Ah oui, mais quand même parfois des gentils deviennent méchants et des méchants deviennent gentils donc du coup ça change tout. On a un beau renversement de situation à la fin, qui n’est pas du tout mais alors pas du tout prévisible ! Il y a des belles phrases du type : « Quand on y croit vraiment, tout est possible » ou encore « Le plus important c’est d’être unis ». Les sorcières s’envoient des éclairs vert et rouge, les nains chantent et l’histoire d’amour est au rendez-vous. Bref, vous l’aurez compris, très peu d’originalité dans ce film.

Aux clichés à répétition vient s'ajouter une ribambelle d’acteurs (et surtout d’actrices) secondaires passablement mauvais(es), je pense surtout à la magnifique Mila Kunis. Révélée par la géniale série That 70’s show et forte d’une belle interprétation dans Black Swan, elle se ramasse totalement dans ce film, avec un jeu d’acteur entre froideur, indifférence et fausses notes.

Cependant, ce film est un divertissement de bonne facture. Il jouit notamment d’un acteur principal brillant. A l’instar de Johnny Depp dans Charlie et la Chocolaterie, James Franco sublime le film. En Don Juan et escroc égocentrique, il est tout à fait crédible et attachant. Moi qui le prenais pour le Guillaume Canet du Nouveau continent, ce dernier est bien supérieur à son homologue français, capable de se transformer (Spring Breakers) et de se magnifier. Ensuite, certains seconds rôles (Finley le singe, la fille de porcelaine, knuck) sont bien trouvés et parfois très drôles. Ils servent admirablement le film et lui donnent ce second degré qui nous amuse et nous éloigne pendant un temps de l’histoire bateau. Enfin, tout comme dans Charlie et la Chocolaterie, on voyage dans un monde imaginaire assez incroyable et plutôt magique. L'expérience visuelle est donc plaisante, mais on pense aux pauvres acteurs qui ont passé beaucoup de temps devant les écrans verts.

Ce film est donc un film fantastique très prévisible et très peu original mais qui pourtant arrive à se différencier de ses semblables pour devenir un divertissement de choix. Le meilleur moment de cette séance de cinéma restera tout de même une phrase lancée par mon voisin de derrière devant la bande annonce de Jappeloup : « On ne joue pas avec la nourriture ». 


3/5
 

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