mardi 7 juillet 2015

Dawn of the planet of the apes




En ce moment je bouffe du blockbuster jusqu’à l’écœurement. Dans cette démarche que beaucoup trouveront futile, j’ai souvent été confronté à la pauvreté scénaristique ou au manque de travail général comme pour Jurassic Wolrd. Cependant, parfois, comme pour les derniers X-Men, ou même le moins remarqué Edge of Tomorrow, je me retrouve agréablement surpris. Car les blockbusters sont certes de grosses machines à fric, mais un blockbuster bien réalisé et bien écrit, faisant l’objet d’un réel travail artistique et volontaire, est quand même bien souvent une incroyable expérience cinématographique. La planète des singes : l’affrontement fait clairement partie de ces bonnes surprises.

Avant La planète des singes : l’affrontement, je n’avais vu aucun film de la franchise. Même pas le prequel Les origines (que je vais voir et critiquer dans la foulée). C’est donc l’esprit vierge que je me suis installé devant ce film dont j’avais entendu beaucoup de bien. Et quelle agréable surprise ! Le film parvient à placer les singes au centre du récit, et à en faire les personnages principaux du film. C’est un tour de force admirable, à tel point que l’on ressent beaucoup plus d’émotions lors des scènes dramatiques entre primates que lorsque les humains sont impliqués. Les émotions humaines semblent surjouées alors que les émotions simiennes sont belles et pures. Les relations entre humains et singes sont également très bien traitées comme celle entre le professeur singe et le jeune adolescent ou encore entre les deux leaders, César et Malcom.

Mais la bonne qualité du film ne se résume pas à cela. Le suspense est parfaitement bien dosé et les transitions sont souvent bien trouvées. Le casting est également remarquable. La palme revient à Andy Serkis pour son interprétation du leader primate. Nous ayant déjà contenté lors de ses collaborations avec Peter Jackson, dans les rôles de King Kong et Gollum, il réitère son incroyable métamorphose pour se fondre parfaitement dans les traits d’un singe. On ne peut donc que se réjouir de sa participation à Star Wars VII dans le rôle du Supreme Leader Snoke.

[SPOILER ALERT] 

Dans une certaine communauté geek, aux Etats-Unis notamment, Dawn of the planet of the apes, de son nom anglais, est considéré comme « iconic ». Et quoi de plus normal pour un film franchisé qui met en scène l’extinction de l’humanité par des primates tout en multipliant admirablement les symboles. Des singes armés et à cheval attaquant les humains au face à face final entre César et Koba en passant par la mort du leader primate, on ne compte même plus les scènes désormais cultes pour tous les fans de la franchise. A ce titre, on ne manquera pas d’évoquer également les dialogues qui nous fournissent de nombreuses phrases cultes comme « Apes do not kill apes »,  « How much like them we are » ou « You will not forgive ».

En regardant ce blockbuster de grande qualité, je n’ai pas pu m’empêcher de relever plusieurs similitudes avec d’autres œuvres cinématographiques. La plus marquante fut l’analogie entre le chef de la tribu primate, César, et le roi nordique Ragnar dans Vikings. Ces deux leaders sont habités par une volonté de faire la paix entre deux civilisations haineuses. Ils ont tous les deux entretenu une amitié mémorable avec un membre de l’autre civilisation. Tous les deux souffrent des réticences de leur entourage envers cette nouvelle politique de paix. Et enfin, tous les deux essuient en premier lieu le rejet de leur progéniture envers ce nouveau projet. Une autre ressemblance, beaucoup plus évidente mais pourtant moins exacte dans les faits, est celle qui lie la mort de Mufasa dans le Roi Lion à celle de Koba. En effet, la mort de Koba de la main de César à la fin du film, fais étrangement pensé à la mort de Mufasa dans le Roi Lion.  Même si ici les rôles sont ici inversés.

En conclusion, Dawn of the planet of the apes est un blockbuster de grande qualité, qui a sa place au panthéon des films de Science-Fiction. 

5/5

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