Il y a un peu plus de deux ans,
je n’étais pas très amateur des salles noires. Je n’allais au cinéma que 3 ou 4
fois par an lorsque des amis m’y trainaient, presque de force. Puis un film a
tout changé. Je suis allé voir Polisse
avec mes parents et j’en suis sorti bouleversé. Dès lors, j’ai ressenti une
envie irrépressible de me rendre de façon régulière au cinéma afin de revivre
une expérience comme celle que j’avais vécue devant Polisse. De Django Unchained
à La vie d’Adèle en passant par Sugar Man, j’ai alors pu vivre de grands
moments de cinéma.
Depuis quelques temps, et
notamment un séjour de 6 mois en Espagne, j’avais un peu perdu le gout du
cinéma. Il faut dire que les (très) pauvres Manof Steel et Pacific Rim que j’avais
pu aller voir à Barcelone n’avaient pas vraiment aidé. Si La vie d’Adèle et Gravity
ou encore The Grand Budapest Hotel avaient
réussi à me redonner un peu l’amour du 7ème art leur impact n’était
pas suffisant. Il aura donc fallu attendre une vrai bombe à la Polisse pour que cette passion renaisse.
Une bombe nommée States of Grace.
Ce film est tout simplement
parfait. Parfois drôle, souvent émouvant et toujours juste, il est maitrisé d’un
bout à l’autre. La conversation sur laquelle débute le film annonce parfaitement
la suite : spontanée, drôle, vivante, doublée d’une incursion violente du quotidien,
elle met en place un univers touchant et authentique. La mise en scène
est sobre et la caméra à l’épaule apporte un ton intimiste bienvenu. Cependant,
il est impossible de parler du film sans évoquer la performance tout bonnement
incroyable des acteurs et notamment de la belle Brie Larson qui porte
littéralement le film sur ses épaules.
Il n’y a pas grand-chose à
ajouter. Si ce n’est une scène de fin qui répond parfaitement à la scène d’ouverture
et qui clôture le film de la plus belle des façons. Rien ne sert d’épiloguer
sur ce film, c’est une expérience à vivre pour laquelle les mots n’ont pas
vraiment d’utilité.
5/5