Black Books est une sitcom à
l’humour purement britannique, diffusée sur Channel 4 (service public anglais)
à partir de 2000. On notera au passage que le service public britannique
diffuse des séries aussi géniales que Misfits,
Utopia, Skins, Spaced ou Black Miror,
tandis qu’en France on a… Joséphine ange
gardien ? Bref, nous ne sommes pas là pour débattre du niveau plutôt
faible du service public français en matière de shows télévisés. La série ne
comprend que 3 saisons de 6 épisodes de 20 minutes chacun. Elle a été stoppé
sans raison et c’est bien dommage…
Black Books nous présente la vie
de Bernard Black, un libraire irlandais installé à Londres. Bernard a trois
buts dans la vie : rester ivre, lire, et tenir les emmerdeurs de tous poils à
bonne distance. Ce dernier vit dans une porcherie derrière sa librairie, ne se
lave pas vraiment, fume sans arrêt dans son magasin, se contrefiche de ses
clients, est un alcoolique notoire, un égoïste forcené, un paresseux, un vicieux,
et finalement un grand malade asocial. Cependant, cet être bougon et cynique devient
vite attachant. Il est ami avec Fran, la propriétaire loufoque de la boutique
voisine. Ce microcosme sera complété à la fin de l’épisode 1 par Manny, un être
lunaire, candide et imprévisible, qui deviendra vite le souffre-douleur de
Bernard.
Pour ceux qui ont vu Spaced (Les Allumés), la série d’Edgar
Wright, l’ambiance et les décors en sont assez proches. Pour les autres, je
peux juste dire que la série fait tout de même un peu datée comme une saison de
Seinfeld ou les premières saisons de Friends. Mais cela n’empêche en rien de
profiter d’un humour déjanté et absurde, noir et sarcastique, et finalement
typiquement britannique. De plus, la série s’offre des caméos appréciables
comme Nick Frost, Simon Pegg et Martin Freeman, tous trois devenus de grandes
stars mais à l’époque encore peu connus.
3.5/5