Ce film est beau et touchant ! Il émeut par sa simplicité tandis que sa surprenante réalité nous rattrape. Bien sur certains le critiqueront prétextant un surplus de clichés et des ficelles trop grosses. Diable ! Ils n’ont donc rien compris. On ne peut pas faire un film réaliste sans reprendre des situations connues, que tout le monde vit au quotidien et auxquelles chacun pourra s’identifier. Certes, il faut alors les filmer et les exploiter d’une façon qui ne soit ni pédante ni courante, et c’est justement ce que réussi parfaitement à faire Rémi Bezançon.
La famille parfaite, idéale et
exemplaire en tout point, sans vagues et sans histoires, c’est un mensonge et
un mythe. Personnellement, je pense que toutes les familles, si belles
soient-elles en apparence, sont un peu dérangées dans le fond. Et c’est justement
pour cela que Le premier jour du reste de ta vie est un film émouvant. Dans
cette famille un peu détraquée, mais criante de vérité, on s’y retrouve et quelque
part le film est un miroir. C’est car on y voit son reflet que le charme opère.
Pour ma part, ce n’est pas l’abstrait
qui me touche mais bien le terre à terre. Hélas, il est bien plus facile de
réaliser un bon film obscur, chimérique et théorique que de réaliser un grand
film concret, tangible et consistant ! C’est là, que Rémi Bezançon et sa
troupe d’acteurs tous impeccables réalisent une performance. Ils font de ce
film une histoire accessible au plus grand nombre sans pour autant tomber dans
la facilité.
Larmes et rires, joie et peine,
comédie et tragédie s’entrechoquent tout au long du film pour notre plus grand
plaisir. A des scènes de vie courante, le réalisateur insuffle un dynamisme
plaisant et on se lie très facilement d’amitié à chacun des personnages. Le
casting en béton participe énormément à ce sentiment d’authentique énergie. Je
ne prendrais pas la peine de les citer un par un car aucun ne mérite plus d’éloge
que l’autre.
Pour finir, le film s’accompagne
d’une bande originale de grande qualité (avec une très belle chanson de Daho en
clôture) qui fait de donc de cette œuvre une satisfaction pleinement
audiovisuelle.
Je tiens à remercier mon amie
Margaux Janin pour ce bon conseil et je lui dédicace cette critique.
5/5