mardi 8 octobre 2013

Orange is the new black

Orange is the new black est une série américaine dont le premier épisode fut diffusé il y a seulement 4 mois sur la chaine Netflix. Elle est composée de 13 épisodes de 50 minutes qui retracent la vie courante d’une prison pour femmes. Le synopsis est simple : Piper Chapman, fille de bonne famille et fiancée, se retrouve emprisonnée pour 15 mois pour un délit qu’elle a commis 10 ans auparavant lors d’une aventure lesbienne avec une dealeuse de drogue.

L’originalité de la série tient bien évidemment, et vous l’aurez compris, à la présence du sexe féminin. On est loin de la violence dure et masculine d’OZ. Je ne dis pas que vous ne trouverez pas lames, tournevis et autres armes blanches dans Orange is the new black mais leur utilisation est beaucoup plus réduite et le traitement des conflits est un tant soit peu différent.  

La série est prenante car elle nous emmène à la rencontre de personnages farfelus mais attachants. Ainsi, vous y découvrirez un transsexuel, de nombreuses droguées, une prof de yoga, une nonne et j’en passe. On apprend à connaitre chaque détenue, notamment grâce à des flashbacks. En effet, chaque épisode s’attache à nous faire découvrir le passé d’un des personnages et le pourquoi de sa présence en prison. Un schéma souvent utilisé dans ce genre de show mais toujours apprécié. On peut tout de même se plaindre légèrement de la rapidité des flashbacks et du manque d’approfondissement de ces derniers (parfois).    

D’âge et d’origine différente l’ensemble des détenus forme un tableau cohérent. Vieux, jeunes, noires, hispaniques, blanches toutes vivent conjointement et chacune essaye de trouver sa place. On voit se construire et se défaire des groupes, des relations, des communautés et on suit tout cela avec plaisir.  

Mais les criminelles ne sont pas les seules actrices de la série, les gardiens jouent également un rôle important. Deux d’entre eux deviennent des personnages récurrents et leur relation avec les prisonnières font gagner en intensité à la série.   

Le plus intéressant reste tout de même de suivre l’évolution de l’héroïne Piper Chapman. Son image de fille sage et rangée ne peut survivre au sein de la prison et elle va donc devoir s’endurcir pour ne pas se faire marcher dessus. Sa mutation est particulièrement bien amenée jusqu’à un final assez stupéfiant.

Cette série n’a rien d’exceptionnelle. Elle n’est pas fondamentalement innovante, elle n’est pas bouleversante, elle ne sera jamais un cador qui déchaînera les foules à la Breaking Bad mais elle est juste bien, et très agréable à regarder.
3.5/5

jeudi 3 octobre 2013

No Pain No Gain

No Pain No Gain est un film de génie, un uppercut porté aux bons sentiments et à la morale. On peut avoir honte d’aimer (d’adorer) ce film, mais il ne faut surtout pas, car ce film excelle dans son domaine, celui de l’humour noir et du n’importe quoi. En effet, c’est du « grand » n’importe quoi, dans les deux sens du terme, et mon dieu que c’est bon !!! Michael Bay nous balance une petite bombe, sorte de Fargo sous stéroïde, qui, en explosant, nous fait passé un moment inoubliable.

Les adeptes du bon goût, veuillez s’il vous plait éviter de vous trouvez devant ce film sous peine de reflux gastrique. Les adeptes du second, que dis-je troisième degré, veuillez s’il vous plait vous précipitez dans les salles noires ou devant vos ordis (bande de pirate) sous peine d’amèrement le regretter.

La phrase qui résumerait le mieux le film est la suivante : «  Oh mon Dieu !!! ». En effet, pendant l’intégralité du film, on se demande comment autant d’absurdités et de situations grotesques ont pu réellement avoir lieu. Ha oui, car il faut savoir que ce chef d’œuvre retrace une histoire « malheureusement » vraie.

Le film nous invite à suivre trois loosers désirant de vivre le rêve américain, mais souhaitant l’atteindre par la voie express. Nos trois compères décident donc de kidnapper un riche juif et de lui voler sa vie (argent, maison, voiture…). Malheureusement, leur plan ne se déroule pas exactement comme ils auraient voulu et les situations incongrues et, tristement, hilarantes s’enchainent. (SPOILERS) Chihuahua dévorant un orteil et mains cuites au barbecue, on peut dire que Michael Bay n’y va pas de mains mortes (oui je me trouve drôle ^^).

Mais le film n’est pas qu’un ensemble de gags de mauvais goûts. Non, il découpe à la tronçonneuse de nombreuses croyances américaines telles que le positivisme forcené, la dévotion, la vénération du self-made man ou encore l’adoration du corps. Oui, car No Pain No Gain n’est pas Fast and Furious, ce n’est pas juste une grosse blague sans intérêt. Beaucoup de scènes se révèlent intéressantes comme celle entre le kidnappé et son bourreau. Le film est alors bien plus que de la simple dérision.

Pour finir cette critique je saluerais la très bonne performance des acteurs sans qui le spectacle n’aurait pas été aussi bon. Mark Wahlberg est très bon en chef de bande un peu dépassé tandis que Dwayne Johnson est tout simplement exceptionnel en ancien drogué ayant trouvé la lumière divine. Le trio est complété par un Anthony Mackie au niveau qui nous offre des punchlines très appréciées.

No Pain No Gain ne sera malheureusement jamais un grand film mais il est pour moi tout ce que j’aime dans le cinéma et il entre définitivement dans le top 3 (5) annuel.     
4.5/5