En termes de
séries comiques, il y a les sitcoms mainstream, au demeurant très bonnes, comme
New Girl et Brooklyn Nine-Nine, et il y a les innombrables autres productions
dont on n’entend pas parler au sein de l’hexagone à moins d’y prêter un intérêt
certain. Etant toujours à la recherche de nouvelles pépites, l’un de mes passe-temps
favoris consiste à débusquer ces productions ignorées, innovantes et bien
souvent incroyables ! Voici donc
pour vous, 3 comédies hilarantes qui constituent probablement mon trio de tête
2017.
CRASHING (US)
A l’inverse de The Office ou Shameless (et tant d’autres), Crashing (US) n’est pas un remake
américain d’une série britannique. C’est une création originale du comédien de
stand-up américain Pete Holmes qui s’avère porter le même nom qu’une série
anglaise sortie l’année passée. La série est également produite, ainsi qu’en
partie réalisée et écrite, par le grand manitou de l’humour américain des
dernières années, j’ai nommé Judd Apatow. Crashing
(US) est très proche des séries Louie
et Curb Your Enthusiasm qui mettent
respectivement en scène les vies romancées de Louis C.K. et Larry David. Pete
Holmes joue donc son propre rôle, celui d’un comédien de stand-up new-yorkais
qui galère à percer. Il rencontre d’autres comédiens jouant leur propre rôle
tels que la talentueuse Sarah Silverman ou encore le déjanté T.J. Miller que
vous connaissez peut-être sous le nom de Erlich Bachman dans Silicon Valley. Personnellement,
je suis friand des personnalités qui jouent de leur image et s’en amusent, en France,
dans la même veine, nous avons eu à la télévision les séries Dix pour cent et Platane (sur le vie d’Eric Judor) ainsi que plus récemment le film Rock’n’Roll avec Guillaume Canet et
Marion Cotillard.
Cependant, outre
ma préférence pour ce type de programme, il faut reconnaître que Pete Holmes est
excellent. Il communique une joie de vivre toute naturelle qui rend le
visionnage extrêmement plaisant. L’écriture et la réalisation sont également
soignées et donnent naissance à 8 fois 30 minutes de bonheur pour une première
saison qui vient de se terminer sur l’incontournable chaîne câblée HBO. Une
deuxième saison est déjà dans les cartons !
4/5
SCHITT’S CREEK
Schitt’s Creek est une série canadienne créée par Eugene Levy et
son fils Daniel. Vous connaissez sûrement le premier pour son rôle de Noah
Levenstein (le père de Jim) dans American
Pie. La première saison a été lancé en 2015 et la troisième saison vient se
terminer sur la chaîne canadienne CBC (une 4eme est déjà annoncée). Cette série
est G-E-N-I-A-L !!! Elle nous raconte l’histoire de la famille Rose (papa,
maman et leurs deux enfants de 30 ans) qui vivait une vie extrêmement
luxurieuse et qui s’est vu tout perdre (redressement fiscal, escroquerie,
huissier… bref on s’en fout) pour finir dans un Motel miteux paumé dans un
village au milieu de nulle part. Ils devront donc laisser peu à peu leur
sentiment de supériorité de côté pour apprendre à vivre au sein de ce petit patelin,
symboliquement nommé Schitt’s Creek. Le jeu des acteurs qui composent la
famille est extraordinaire. Eugene Levy joue une version assez proche de Noah
Levenstein (en moins décomplexé), Catherine O’Hara (la mère) est resplendissante
tout comme Annie Murphy (la fille), mais la palme d’or revient à Daniel Levy
dont le jeu d’acteur perce l’écran. Il interprète un pansexuel (*), chose extrêmement
rare voire inédite à la télévision, et sa présence est profondément remarquable.
Il est extrêmement attachant et je pense que c’est un beau pas en avant dans l’acceptation
(surtout aux Etats-Unis – même si la série est canadienne) de toutes les formes
de sexualité et tout simplement une marche supplémentaire vers plus d’ouverture
d’esprit.
Les personnages
sont s’y attachant qu’après 3 saisons regardées en moins de 2 jours, j’en voulais
encore plus et j’étais vraiment triste de les quitter (sentiment qui m’arrive
finalement assez rarement). Bref, c’est terriblement drôle et absolument à
voir.
(*) personne
ayant une attirance sexuelle, émotionnelle, romantique ou
spirituelle ressentie envers d'autres personnes sans considération de leur sexe
biologique, de leur expression de genre ou de leur orientation sexuelle.
4.5/5
BOB’S
BURGERS
Je
suis assez amateur de séries d’animation qui peuvent souvent se permettre, de
par leur format, plus d’excentricités. C’est notamment le cas de mes deux séries
d’animation préférées Bojack Horseman
et Rick & Morty. J’ai également
pas mal poncé Family Guy et Futurama même si je trouve leur format
trop classique, trop épisodique et que le modèle de la famille dans Family Guy est trop proche des Simpsons ou d’American Dad. Et pourtant, Bob’s
Burgers remplit les deux cases suscitées mais vient allègrement prendre sa
place dans mon top 3 du genre d’animation. J’ai dévoré les 7 saisons (toujours
en production) en moins d’une semaine (106 épisodes de 20min).
Ce
qui me plaît tant je pense, c’est que l’on n’a justement pas les excentricités
propre au genre comme dans Family Guy
dont le modèle repose sur le « toujours plus ». C’est juste la vie de
la famille Belcher, famille de 3 enfants, relativement pauvre, travaillant tous
pour maintenir le restaurant familial de Burger à flot. Si la série est drôle,
c’est donc plus grâce à ses dialogues qu’à un éventuel comique de situation dû à l'exagération. Cela
n’empêche pas quelques singularités comme des passages chantés dans une série
où la musique a une place d’honneur (une chanson originale pour chaque
générique de fin d’épisode). Le choix des voix est également excellent. Sur les
3 personnages féminins principaux, 2 sont interprétés par des hommes. Il ne
faut pas y voir du sexisme mais de très bons choix au vu du rendu final. La
seule voix féminime dans la famille Belcher est celle de Kristen Schaal que
vous avez peut-être appercu sous les traits de Carol dans The Last Man on Earth, et quelle voix !
Définitivement
à voir si on est fan d’animation et même si on l’est pas d’ailleurs.
5/5