lundi 9 mars 2015

Steak



Steak a malheureusement été vendu sous un mauvais emballage, à un public non adapté. La campagne publicitaire ayant accompagnée sa sortie a présenté le film comme une énième comédie lourdingue d’Eric & Ramzy, comme ils en faisaient beaucoup à l’époque, alors que le film ne ressemble en rien à ce que les deux acteurs ont pu faire par le passé. Les deux acolytes se retrouvent au contraire plongés dans l’univers absurde et insensé de Quentin Dupieux. 

Steak est le premier long métrage de Quentin Dupieux diffusé au cinéma, mais il présente déjà toutes les caractéristiques propres aux films dupieuxiens. La musique est déjà faite d’électro avec Mr Oizo à la composition (lui-même), les scènes sont déjà délirantes mais baignées dans une étrange normalité (la récitation du prof de chimie), on aperçoit les prémices de l’univers américain qui enveloppera toute sa filmographie et enfin les backgrounds sur les personnages sont toujours inexistants car c’est tout pour le présent, tout pour le réel et tout pour l’absurde. 

L'absurde est présent pour dénoncer le conformiste, la mode, ce besoin d'appartenir à un groupe même si l'on doit sacrifier son individualité. Mais c’est surtout la façon de présenter la chose qui est jouissive, dans ce monde ou il faut être "refait", boire du lait, ne pas fumer, ne pas lire, ect… pour être "in". Ce qu’il y a de proprement génial c’est que cet univers apparait comme ordinaire, c'est à bien des égards le reflet de quelques maux de notre société. Le culte du corps, l'institution psychiatrique et une certaine idée de la famille en prennent pour leur grade.

On ne rit pas tant que cela devant ce film, on hallucine !!! 

#LedernierarrivéestfandePhilCollins

4/5

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