Vikings est bien des choses mais elle n’est
certainement pas un ersatz de Game Of Thrones. En effet, si Vikings succède
peut être dans le temps à la désormais célèbre série d’HBO, elle est en qualité
au moins égale (pour moi, supérieure). La suite de cet article s’attache à vous
expliquer les qualités propres de la série. Retrouvez la comparaison avec Game
of Thrones dans cet article.
Rien ne sert de tourner autour du pot, Vikings est
avant tout une réussite visuelle. En effet, la reconstitution méticuleuse et
les paysages quasi oniriques, font de cette série une œuvre fabuleuse.
Drakkars, boucliers, haches et autres marteaux, aucun doute possible, nous ne
sommes pas en présence d’un peuple d’Amazonie, mais bien des géants
scandinaves. A ces incroyables décors reconstitués, s’ajoute la beauté inqualifiable
des montagnes norvégiennes qui fait de chaque épisode un voyage prodigieux.
Bien évidemment, films et séries ne plaisent pas
que, ou très rarement, pour leur graphisme, sinon les films de Terrence Malick auraient
tous 5 étoiles au compteur. Ainsi, Vikings jouit d’autres qualités. Tout d’abord,
on peut saluer un casting réussit. Travis Fimmel campe un héros mystérieux et tolérant (Ragnar) aux yeux d’un bleu à dégrafer
les soutiens gorges, tandis que Gustaf Skarkard joue le fou d’une
façon surprenante et bleufante (Floki). Au milieu des hommes, n’oublions pas la
belle Katheryn Winnick qui trouve sa place en
femme forte et déterminée.
Cependant, ce n’est ni dans le graphisme, ni dans
le casting, que réside le PLUS de Vikings, mais bien dans la découverte d’une
civilisation peu connue. Vikings tranche par son parti pris : nous faire
plonger dans une société riche et complexe, sans chercher à occulter ou broder
véritablement. Là où la série Rome a pris beaucoup de liberté avec la rigueur
historique pour offrir un très bon spectacle, Vikings prend le chemin inverse :
nous donner le plus de détails possible, être le plus rigoureux possible dans
l'approche historique de la société, au risque de rendre la série un poil
troublante, chiante ou ardue.
Si on prend le temps de s'intéresser à la série, on apprendra alors beaucoup du peuple viking. La violence de ces derniers était une réalité : pillage, combats à mort, mort dont on rigole en espérant rejoindre Walhalla (sorte de paradis), viol, justice expéditive, sacrifices humains... Mais ce qui est tout autant vrai, c'est cette quête d'égalité, cette place singulière des femmes qui sont aussi importantes que leurs maris. les réalisateurs n'ont pas cherchés à habiller ces Vikings pour les rendre plus agréables. Là où Rome et GoT ont pu faire dans le facile en allant nous jeter du cul et de la violence gratuite, Vikings fait dans le juste. Le sexe n'est quasiment jamais montré mais suggéré tandis que la violence est justement dosée.
Cependant, la chose qui m’a le plus enchanté, c’est
la relation à la religion. Ignorant tout de la religion nordique ancienne, j’ai
été passionné par la découverte des moindres croyances de ce peuple
polythéiste. Entre rites, prières et sacrifices, on baigne dans un univers
étranger que l’on veut continuer à comprendre. La série prend un tournant
vraiment captivant lorsque le monothéisme (Chrétienté) rencontre le polythéisme
(Religion nordique). La découverte de l’un et de l’autre aux yeux de chacun est
du meilleur effet, même si elle aurait pu être plus exploitée.
Les 5 étoiles ne sont pas loin mais je mets 4 pour laisser une marge de progression à la saison 2.
4/5
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire