Pacific Rim est un blockbuster honnête, loin du
cynisme ambiant des superproductions hollywoodiennes occupant le devant de la
scène depuis une dizaine d'années. Jusque là rien de bien étonnant si on sait
qui se trouve derrière la caméra. En effet, le réalisateur n’est autre que
Guillermo del Toro le brillantissime créateur du Labyrinthe de Pan. Mais voilà
tout, Pacific Rim n’est peut être pas aussi mauvais que Man of Steel cependant
il reste bien surévalué car il demeure un blockbuster avec quasi tous les
défauts du genre et seulement quelques qualités.
Bon, on ne va pas tourner autour du pot, les
effets spéciaux sont stupéfiants et si on vient pour cela on n’en a clairement
pour son argent. Ils sont tellement impressionnants que je me suis demandé
pendant le film où était la limite dans notre avancée technologique. Mais bon,
si les effets spéciaux suffisaient à faire un bon film, 2012 aurait été bien
mieux noté. Outre cela, on retrouve bien évident le lot de baston habituel du
blockbuster. Beaucoup, beaucoup de castagne mais sans sensation d’excès, et
c’est là une des quelques qualités du film. Si dans Man of Steel, le combat de
fin prend presque 1h sans interruption, Guillermo del Toro espace quant à lui
ses combats et évite ainsi l’overdose.
Moi qui étais allé voir ce film pour son
casting attrayant, j’en suis sorti quelque peu déçu. Les excellents acteurs de
l’incontournable série Sons of Anarchy, Charlie Hunnam et Ron Pearlman, sont
ici bien pâles. Le pauvre Charlie campe un héros sans envergure psychologique,
formant, avec son alter égo féminin, un duo dépourvut de charisme. Même Charlie
Day, grandissime acteur de la série It’s always sunny in Philadelphia, m’a
beaucoup déçu, jouant un scientifique bien trop caricaturé.
Je ne peux m’empêcher de comparer ce film à ses
homologues et par la même occasion d’en extraire les défauts. Loin d’être
parfait, Avengers saupoudrait le tout d’une touche d’humour fort appréciable,
humour dont ce film manque cruellement (bien que pourvu de quelques scènes à
tendance humoristique). Iron Man 3 quant à lui, mettait l’accent sur la
dimension humaine et psychologique de son héros (oui dans une moindre mesure ^^),
dimension totalement écartée par Guillermo del Toro. Cela est d’autant plus
regrettable qu’il y avait un coup à jouer de ce côté-là. En effet, le thème du
lien psychique qui unie les pilotes des Jaegers n’est aucunement approfondi par
le réalisateur mexicain et c’est profondément dommage.
Si l’univers crée par Guillermo del Toro est plaisant
(mais on en attendait pas moins de lui), le film manque cruellement d’émotions
(humour, compassion…).
2.5/5
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