Scrubs ne vient pas grossir les
rangs de la série hospitalière au côté d’Urgence, de Grey’s Anatomy ou de Dr
House. Non !! Scrubs est simplement une série qui se passe dans un
hôpital. Les épisodes ne tournent pas autour d’une grosse opération ou d’une
grave maladie à soigner. Il est d’ailleurs très rare de voir des scènes
purement médicales.
La première saison nous présente
un jeune interne, John Dorian alias JD, et nous allons le suivre au fil des
saisons jusqu’à ce qu’il devienne médecin. Cependant, le fil conducteur de la
série n’est aucunement le parcours professionnel de JD mais bien sa
personnalité, un jeune homme entre sensibilité et humanisme.
La série est belle et bien
comique. Elle est drôle et même extrêmement drôle. Elle repose sur un humour
absurde et un comique de situation parfaitement huilé qui vous fera pleurer de
rire. JD, personnage principal interprété par l’excellent Zach Braff, est un
garçon sensible, philanthrope et doté d’une imagination débordante. Scrubs s’appuie
d’ailleurs énormément sur les rêveries fantasques, hallucinantes et tout à fait
délectables de JD. Ce dernier est donc la clé de voute de la série mais il est
entouré de personnages hauts en couleurs qui n’ont rien à lui envier.
Le casting est incroyable. Turk,
meilleur ami d’enfance de JD, est le second rôle principal et son histoire d’amour
/ amitié avec JD est un régal. La relation est parfaitement développée et on s’attache
énormément à ce duo d’acteurs au sommet de leur art. Le Ari Gold (Entourage) de la série est personnifié
quant à lui par le Docteur Cox dont les tirades destructrices vont pousseront
parfois à la limite de l’orgasme. A l’instar de Casey dans Chuck, le Dr Cox est un misanthrope. Son personnage prend encore
plus d’ampleur grâce à sa relation quasi fratricide avec le dirigeant de l’hôpital
Bob Kelso. La haine qui les lie est savoureuse et le personnage de Bob est tout
bonnement étincelant. Enfin, Elliot (la belle Stella de How I met your mother)
est le pendant féminin de JD, lunatique et dérangée, elle apporte beaucoup à la
série notamment à travers sa relation avec JD. A cette ribambelle de
personnages au tempérament bien marqué se rajoute des seconds rôles brillants.
Ainsi, on a Todd le beauf macho, Ted l’avocat suicidaire, le concierge légèrement
psychopathe et j’en passe.
Si Scrubs est définitivement une
série purement comique, elle aborde le thème du médecin et de sa conscience, d’une
manière bien plus profonde que ses homologues dramatiques. Scrubs a des allures
de Sitcoms mais elle est bien plus que ça. Premièrement, les opposants aux
rires enregistrés seront ravis d’écouter les tirades des acteurs sans interruptions
intempestives. Deuxièmement, la série jongle avec une habileté rare entre
thèmes légers et propos émouvants, poignants même. Par exemple, la recherche
d'une figure paternelle par JD en la personne du Dr Cox sera un des thèmes
fondateurs de la série. De par le lieu, les personnages sont confrontés à la
maladie, au désespoir et à la mort, mais ces thématiques ne sont jamais
traitées facilement. Bill Lawrence (réalisateur émérite) ne nous les balance
pas à la figure pour chercher les larmes. Au contraire, bien souvent la série
cherche l'art difficile d'y insérer un peu d'humour ou de légèreté, sans jamais
affecter la gravité de la scène. Dégageant du même coup beaucoup d'humanité.
Pour finir, la série jouit d’une
bande originale exceptionnelle et d’une version française qui n’a pas à rougir
de la version originale (je ne la conseille cependant pas pour cette série aux
jeux de mots parfois intraduisibles).
Scrubs est plus qu’une Sitcom.
Scrubs est la meilleure série comique jamais créée.
5/5
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