vendredi 6 novembre 2015

Kaboul Kitchen

















Canal+ c’est un peu le HBO français. Bon la chaîne ne croule pas sous les séries cultes comme sa voisine d’outre-Atlantique, mais il lui arrive de sortir deux trois trucs qui valent le détour. Kaboul Kitchen en fait partie. Au même titre qu’Hero Corp ou Kaamelott, dans un style totalement différent, la série est ce que la télévision française nous offre de mieux en termes de séries.

Kaboul Kitchen c’est l’histoire de Jacky Robert, un ancien journaliste (sans frontière) désabusé qui est venu ouvrir un restaurant d’expats à Kaboul, et se faire un max de blé. Mais ouvrir un lieu de débauche où alcool et femmes non-voilées vont de pair n’est pas chose facile à Kaboul, où la religion musulmane est reine. Jacky doit donc faire face aux accusations de ses voisins, aux éventuels attentats, et… à l’arrivée de sa fille de 27 qu’il a abandonné il y a 13 ans. Canal+ qui s’est auto-proclamé, de façon un poil cavalière « créatrice de séries originales », nous livre ici un scénario à la hauteur de ses déclarations. Car je ne vous ai donné qu’un avant-goût, les problèmes de Jacky ne s’arrête pas là…

Le principale atout de la série, vous l’aurez vite remarqué, est clairement son implantation à Kaboul. Ouvrir une fenêtre sur la vie des expats à Kaboul dans une série télévisée, voilà un sujet qui en vaille la peine. Je ne sais pas à quel point la série est éloignée de la réalité, mais en tout cas la sensation d’immersion est parfaitement remplis. Le second atout est Gilbert Melki, comédiens français connu du grand public pour son rôle de Patrick Abitbol dans La vérité si je mens ! Avec son sourire narquois, son sourcil perpétuellement relevé, il crève littéralement l'écran, apportant à la série une véritable marque de fabrique, bien au-delà d'une simple valeur ajoutée. Malgré des dialogues encore sur la retenue, on devine tout le potentiel du personnage. Ironique, convaincant, le ton juste. Le troisième atout est Simon Abkarian qui joue le Général Amanullah, sorte de dictateur sanguinaire qui veut se faire élire dans l'une des provinces les plus pauvres de Kaboul. Son personnage, tout aussi savoureux que celui de Melki, parvient même assez souvent à lui voler la vedette tant Simon Abkarian, en bon pince sans rire, casse la baraque. Le duo apporte une réelle dynamique.

La série met un peu de temps à démarrer mais à partir de l’épisode 5 je dirais que la mayonnaise commence à bien prendre. C’est lors de l’épisode 5 que j’ai éclaté de rire pour la première fois, surement sur un comique de situation, courant dans ce type de mélange culturelle, qui m’aurait laisser un petit sourire en coin s’il était apparu dans l’épisode 1. J’entends par là que la série parvient à construire des personnages intéressants que l’on apprécie suivre et dont les aventures, tragiques ou comiques, nous importent. Enfin, les deux premières saisons se finissent sur des cliffhangers plutôt bien sentis.  

On regrettera juste que Gilbert Melki, trop gourmand niveau salaire, ne rempile pas pour la troisième saison. Son absence va être très dure à combler. Stephane de Groodt devrait quant à lui rejoindre le casting.   

3.5/5

2 commentaires:

  1. Aaaaah Kaboul Kitchen !!! J'adore !!!
    Pfff par contre je commence vraiment a desespere de voir la saison 3 un jour !!!
    Puis est ce une vraiment bonne idée sans Gilbert Melki ?

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  2. Normalement la troisième saison devrait arrivée! Mais bon, rien n'est jamais vraiment sûr! Et c'est vrai que sans Gilbert Melki, je ne sais même pas si je regarderais...

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