Canal+ c’est un peu le HBO
français. Bon la chaîne ne croule pas sous les séries cultes comme sa voisine
d’outre-Atlantique, mais il lui arrive de sortir deux trois trucs qui valent le
détour. Kaboul Kitchen en fait partie. Au même titre qu’Hero Corp ou Kaamelott,
dans un style totalement différent, la série est ce que la télévision française
nous offre de mieux en termes de séries.
Kaboul Kitchen c’est l’histoire
de Jacky Robert, un ancien journaliste (sans frontière) désabusé qui est venu
ouvrir un restaurant d’expats à Kaboul, et se faire un max de blé. Mais ouvrir
un lieu de débauche où alcool et femmes non-voilées vont de pair n’est pas
chose facile à Kaboul, où la religion musulmane est reine. Jacky doit donc
faire face aux accusations de ses voisins, aux éventuels attentats, et… à
l’arrivée de sa fille de 27 qu’il a abandonné il y a 13 ans. Canal+ qui s’est
auto-proclamé, de façon un poil cavalière « créatrice de séries
originales », nous livre ici un scénario à la hauteur de ses déclarations.
Car je ne vous ai donné qu’un avant-goût, les problèmes de Jacky ne s’arrête
pas là…
Le principale atout de la série,
vous l’aurez vite remarqué, est clairement son implantation à Kaboul. Ouvrir
une fenêtre sur la vie des expats à Kaboul dans une série télévisée, voilà un
sujet qui en vaille la peine. Je ne sais pas à quel point la série est éloignée
de la réalité, mais en tout cas la sensation d’immersion est parfaitement
remplis. Le second atout est Gilbert Melki, comédiens français connu du grand
public pour son rôle de Patrick Abitbol dans La vérité si je mens ! Avec son sourire narquois, son sourcil
perpétuellement relevé, il crève littéralement l'écran, apportant à la série
une véritable marque de fabrique, bien au-delà d'une simple valeur ajoutée. Malgré
des dialogues encore sur la retenue, on devine tout le potentiel du personnage.
Ironique, convaincant, le ton juste. Le troisième atout est Simon Abkarian qui
joue le Général Amanullah, sorte de dictateur sanguinaire qui veut se faire
élire dans l'une des provinces les plus pauvres de Kaboul. Son personnage, tout
aussi savoureux que celui de Melki, parvient même assez souvent à lui voler la
vedette tant Simon Abkarian, en bon pince sans rire, casse la baraque. Le duo
apporte une réelle dynamique.
La série met un peu de temps à
démarrer mais à partir de l’épisode 5 je dirais que la mayonnaise commence à
bien prendre. C’est lors de l’épisode 5 que j’ai éclaté de rire pour la
première fois, surement sur un comique de situation, courant dans ce type de mélange
culturelle, qui m’aurait laisser un petit sourire en coin s’il était apparu dans
l’épisode 1. J’entends par là que la série parvient à construire des
personnages intéressants que l’on apprécie suivre et dont les aventures,
tragiques ou comiques, nous importent. Enfin, les deux premières saisons se
finissent sur des cliffhangers plutôt bien sentis.
On regrettera juste que Gilbert
Melki, trop gourmand niveau salaire, ne rempile pas pour la troisième saison.
Son absence va être très dure à combler. Stephane de Groodt devrait quant à lui
rejoindre le casting.
3.5/5
Aaaaah Kaboul Kitchen !!! J'adore !!!
RépondreSupprimerPfff par contre je commence vraiment a desespere de voir la saison 3 un jour !!!
Puis est ce une vraiment bonne idée sans Gilbert Melki ?
Normalement la troisième saison devrait arrivée! Mais bon, rien n'est jamais vraiment sûr! Et c'est vrai que sans Gilbert Melki, je ne sais même pas si je regarderais...
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