Je ne suis pas un grand fan de
Steve Jobs. A vrai dire, je fais même partie de ses détracteurs. Cependant, je
ne suis pas hermétique et j’étais intrigué de voir ce que Danny Boyle pouvait
nous présenter dans son dernier long-métrage. De plus, j’avais entendu beaucoup
de bons retours venant des Etats-Unis. Mais malgré de bonnes critiques, le film
a étrangement réalisé un piètre score au box-office américain.
Et il faut le dire, le film est
une réussite totale. Tout d’abord, les dialogues sont très bien écrits, ce qui
n’est pas étonnant quand on sait qu’Aaron Sorkin, le scénariste de The Social Network et l’incroyable série
A la Maison-Blanche, est aux
manettes. Concernant le découpage du film, ce dernier est très intelligent.
Plutôt que de faire un biopic exhaustif de Jobs, survolant ainsi toute sa vie sans
rentrer dans les détails pour produire finalement une œuvre sans substance,
Danny Boyle décide de se focaliser sur 3 moments de la vie de Jobs, 3 lancements
de produits emblématiques. En découpant ainsi son film, Danny Boyle nous donne au
final une bonne idée de qui pouvait être Steve Jobs. On suit l’ancien PDG d’Apple
en temps réel avant chaque lancement et on se retrouve presque dans sa tête,
avec la connaissance de ses angoisses, ses envies, ses préoccupations et ses
idées…
Mais le scénario et le découpage
du film ne sont pas ses seuls atouts. La réalisation de Boyle est propre, nette,
précise et efficace. Vous y trouverez des gros plans splendides sur le visage
de Jobs joué par un Michael Fassbender étincelant. Car oui, le casting est
également époustouflant. Michael Fassbender mérite pleinement sa nomination aux
oscars et il serait drôle (très drôle) de le voir voler la statuette à Leonardo
DiCaprio… Mais il n’est pas le seul à briller, Kate Winslet est
méconnaissable et grandiose et finalement Seth Rogen, habitué aux comédies
potaches avec James Franco et Evan Goldberg, est plutôt juste.
Pour finir, la bande originale
est à l’image du film, très bonne. Comme Steve Jobs était un fan inconditionnel
de Bob Dylan, il est normal que Danny Boyle pioche dans la discographie immense
du bon vieux Bob. On aura donc le droit à un petit Rainy Day Women, un petit Meet
Me In The Morning à la radio en fond sonore, et finalement l’incroyable Shelter From The Storm pour le générique
de fin. On n’oubliera pas de mentionner Don’tLook Back Into The Sun de The Libertines qui vient parfaire le tout.
4/5
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire