Les 4 fantastiques

Critiquer démesurément les Fant4stiques, c’est comme se moquer d’un handicapé. En effet, le dernier blockbuster de la FOX est un film inachevé, difforme, bancal et boiteux. C’est un peu le Quasimodo du studio.

Tout commence en 2012, lorsque Josh Trank se fait repérer par la FOX suite au succès de son premier long-métrage, Chronicle ; film de super-héros d’un genre nouveau. Le studio décide alors de lui donner les rênes du blockbuster de l’été 2015 : Les 4 fantastiques. Josh Trank commence alors le tournage avec des idées bien précises sur la façon dont il veut développer l’histoire, ne voulant pas suivre le schéma prédéfini des films de super-héros, Marvelien notamment. C’est à ce moment-là que les choses se compliquent. La FOX, en studio borné et peureux, refuse de laisser Josh Trank réaliser le film comme il l’entend. Cette divergence d’opinions entrainera le départ du réalisateur pendant une période d’une 1 semaine à un mois, selon les sources. L’absence de Josh Trank est donc un handicap de taille pour le film qui s’est vu greffer artificiellement des scènes, rompant ainsi l’harmonie insufflée par Josh Trank.

C’est donc ces péripéties mouvementées qui ont créé la bosse sur le dos des Fant4stiques, ce qui donne un film voûté qui commence droit et finit tordu. En effet, la première heure est agréable. On sent que Josh Trank prend son temps et s’applique au développement des personnages. Ainsi, les relations entre les personnages et leur caractère propre nous sont admirablement présentés, créant de la sympathie et un début de tension dramatique. Malheureusement, tout cela s’effondre dans une dernière demi-heure catastrophique où l’on sent l’envie irrépressible du studio de nous gaver d’action et d’effets spéciaux. Froussard ou couille molle, vous déciderez par vous-même, la FOX a préféré rentrer dans le rang plutôt que d’essayer de se démarquer dans un genre super-stéréotypé.

Ces péripéties malheureuses et déplorables engendrent donc un film handicapé, qui, s’il avait été réalisé selon les visions de Josh Trank, aurait sûrement pu être fort appréciable.   

2.5/5