Vous connaissez le jeu
Taboo ? Je vous donne une série (that’s a pun :D) de mots pour vous faire
devinez une catégorie. Let’s play! Si je vous dis Life on Mars, Skins,
Sherlock, Misfits, How not to live your life, Black Mirror, Utopia, Spaced,
vous me répondez… séries anglaises. Bravo à ceux qui ont trouvé. Oubliez “Game of thrones“, les meilleures
séries viennent d’Angleterre. Plus incisives, plus libres, en phase avec leur
temps, les productions de la BBC ou de Channel 4 sont des pépites de mauvais
gout, d’intelligence d’écriture, et d’accent à couper au couteau !!! Elles
sont culottées, élégantes, drôles, parfois criminelles... mais toujours
inspirées.
Une preuve irrévocable
de l’ingéniosité anglaise est le nombre hallucinant de remakes faits par les
américains. De façon non exhaustive on peut citer Shameless, The Office, Skins,
The IT Crowd, Life on Mars ou encore Luther dont la version américaine devrait
sortir cette année. Si certaines adaptations américaines ont été des succès
comme Shameless ou The Office (toutes les deux considérées comme meilleures que
l’original), la plus part se sont violemment ramassées comme Skins, Life
on Mars ou encore The inbetweeners. Le remake de The IT Crowd s’est même arrêté
après le pilote. Une nouvelle adaptation américaine de la série devrait
cependant voir le jour prochainement étant donné qu’un pilote a été commandé à
Bill Lawrence, réalisateur émérite des très bonnes séries Scrubs et Cougar
Town.
Revenons à notre
sujet. The inbetweeners fait partie de cette catégorie de séries anglaises
grivoises, politiquement incorrectes, mais considérablement dans l’air du
temps. La série britannique Skins montrait une jeunesse « trend »,
« hype », drogué et excessive, The inbetweeners pointe sa caméra vers
une jeunesse tout aussi irréelle, mais plus inadaptée socialement et se
fourrant dans des galères sans nom. The inbetweeners peut difficilement être
traduit en français mais dans le contexte de la série, un lycée, on comprend
que cela fait référence à une « classe moyenne » (new pun) qui n’est
pas assez rebelle ou inspirée pour faire partie des marginaux et qui n’a pas
les aptitudes pour intégrer la cour des gens hautement populaires. Ils sont
cette majorité qui lutte pour exister socialement.
J'aime dans cette
série le côté « trash » que l’on est en droit d'attendre d'une série
anglaise ce qui ajoute à la véracité du récit. Mais j'adore surtout ce comique
de texte et de situation dont les anglais sont experts. L'humour est grinçant,
cru et noir comme les anglais savent le faire et ça s’insulte sans vergogne
n’épargnant ni les mères nymphomanes, ni les pères homosexuels, ni les sœurs
« fit » (bonne). Les vulgarités fusent dans tous les sens dans un
style typiquement anglais qui ne rend pas excessif, ni exagéré, le flux
continue d’injures (#twat).
La palette des
personnages est également très bonne. On y trouve un demeuré, un mythomane
obsédé, un « stoker in love » et un intello. Ces quatre acolytes que
tout oppose vivent une relation d’amitié où règne la codépendance. Une relation
qui va les amener à se retrouver, ensemble, dans des situations totalement
improbables mais purement délirantes.
A ne pas manquer si
vous en avez marre des productions américaines fades et prudes.
#youdadisabumder
#briefcasewanker
4/5
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