X-Men Apocalypse a toutes les
caractéristiques du pétard mouillé. Le film devait impressionner, faire
sensation, être un événement, et finalement il fait plouf. L’explosion
cinématographique du pétard Apocalypse n’est pas au rendez-vous. C’est d’autant
plus dommage quand on sait que Bryan Singer, le maître à penser de la saga
(réalisateur de X-Men, X-Men 2, X-Men Days Of Future Past et scénariste de
X-Men First Class), était aux manettes. Le film devait venir clôturer en
fanfare une trilogie jusque-là impeccablement orchestrée et, à l’instar de
X-Men 3, dans une moindre mesure, il la fragilise.
X-Men Apocalypse est pourvu d’un
scénario plat et complétement artificiel, il est conçu à la manière d’un film
épisodique qui ne fait aucunement avancer l’histoire. Mis à part que le
professeur Xavier est perdu ses cheveux, on ne peut pas vraiment dire que l’histoire
ait considérablement progressé. Le film fait l’effet d’un délire de scénaristes
qui auraient voulu assouvir leurs pulsions de fan au dépend d’une histoire original
et authentique. Le long-métrage est dénué d’idées nouvelles et la scène du Vif
d’argent (Quicksilver) en est un parfait exemple. Certes la scène est cool,
bien qu’un poil trop longue, mais elle est surtout une copie conforme de la
meilleure scène du film précédent. Un autre exemple de l’absence d’idées
novatrices est le retour de Magneto à Auschwitz. Bryan Singer avait démarré la
franchise en 2000 avec une séquence utile et émouvante dans le camp de
concentration et il y revient dans Apocalypse pour une scène complètement
ridicule et superflue qui n’apporte rien à l’histoire, c’est même presque
malsain. Même les quelques nouveautés sont extrêmement mal traitées comme le
fait que Quicksilver soit le fils de Magneto. Sur le papier ça aurait pu être
intéressant mais Bryan Singer n’en fait rien et cela devient vite une fausse
bonne idée. Enfin, ce qui m’a le plus déçu, c’est l’absence de dimension
politique. Bryan Singer, dans la saga X-Men, a toujours su donner à ses films
une certaines force politique complètement absente de ce dernier opus. Le film
est très peu rattaché à la vie réelle ce qui donne des enjeux sans enjeu et une
implication du spectateur dans l’histoire considérablement réduite.
Pour ne pas incendier
complètement le film qui en soit n’est pas si mauvais mais juste complètement
dispensable, j’ajouterai qu’Apocalypse a de la gueule. Oscar Isaac s’affirme
comme étant un grand acteur comme il parvient à jouer un méchant qui a du
caractère, intimidant, puissant et que l’on craint. Il ne surjoue pas et reste
toujours juste. La présentation des nouveaux personnages est également plutôt
réussie (Jean Grey, Cyclope et Diablo). Mais je reprocherais quand même au film
un côté fourre-tout de personnage qui je trouve désert de plus en plus les
films de super-héros. Il y a quelques semaines, Civil War s’en sortait plutôt
bien mais ma préférence reste pour les films de super-héros qui restent
focalisés sur leur sujet comme l’excellent Captain America, the winter soldier.
X-Men, qui jusque-là avait un
parcours presque sans faute hormis X-Men 3, fait un nouveau faux pas et il n’y
a plus qu’à espérer que la franchise de deviennent pas une énième saga de super
héros que l’on va voir pas dépit.
2.5/5
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