Ce film est en dessous de tout. C’est
du vomi auditif, visuel et intellectuel. C’est un cauchemar d’une heure et
demi. C’est un supplice qui par miracle n’affecte que deux de nos cinq sens. C’est
une sensation de honte d’être là qui nous envahit. Vous l’aurez compris ce film
est une ordure cinématographique.
Ce film m’a donné envie de tuer le
réalisateur pour m’avoir fait perdre 1h30 de ma vie. Si j’ai hésité à plusieurs
reprises à quitter la salle, je regrette maintenant de ne pas l’avoir fait. Ce
film a provoqué chez moi le même dégout que Detachment a provoqué chez mon collègue
bloggeur Mymp. Si certains films sont mauvais dans les grandes largeurs mais
arrivent à sortir quelques répliques ou scènes cultes, ce film n’en fait
clairement pas parti. Rien n’est à récupérer dans ce film, chaque seconde fait
l’effet d’un reflux gastro-œsophagien ou d’une mauvaise chiasse (si tant est qu’il
y en ait des bonnes !).
Mais alors pourquoi tant de haine
et de dégoût pour un film qui cumule les bonnes critiques (5 étoiles des
cahiers du cinéma, du Monde, des Inrockuptibles) ? Tout d’abord, la
musique est grotesque, affligeante et agressive (excepté le morceau des Black
Keys au début). Elle est grotesque et agressive lorsqu’elle s’accompagne de
scènes de débauche beaucoup trop fréquentes et mal filmées et elle est affligeante
lorsqu’elle joue Britney Spears dans une scène qui peut dès lors rentrer au
Panthéon du lamentable et du déplorable. Je passerais sur les bruits de GUN qui
ponctuent ridiculement les changements de décors à de multiples reprises. A l’instar
du son, la lumière cumule tous les adjectifs les plus horribles. Elle nous
violente la rétine avec son abondance de couleurs flashys et de passage filmés
via un filtre rouge. Ensuite, les dialogues sont plats, répétitifs, et ils apparaissent
presque comme volontairement mauvais. Les différents passages ou les jeunes
filles appellent leurs mères ou grand-mères sont désolants et d’une tristesse
(pas dans le bon sens du terme) qui donne envie de les réécrire dans leur
intégralité. Enfin, les flashbacks et les flashforwards incessants ne font que
rabaisser le niveau scénaristique déjà pitoyable. Là encore, je passerais sur
les passages de débauche à l’utilité proche de zéro, qui eux aussi contribuent
à mortifier l’œuvre et le spectateur.
Exceptionnellement j'ai décidé de créer la catégorie 0 étoile pour ce film qui n'en est pas un d'ailleurs, puisqu'il n'est RIEN.
0/5
Un tel rejet, aussi violent, me semble un peu exagéré. Tu ne sauves donc même pas la scène du holp-up filmé de la voiture ? Cette séquence est à mes yeux très réussie, sans doute la meilleure du film...
RépondreSupprimerLes traits sont peut être un peu marqués dans ma critique. Mais j'épprouve réellement un profond dégout pour ce film et en sortant j'étais rééllement très énervé. Je me rappelle avoir appelé ma copine juste après et elle pourra témoigner de mon énervement profond. Je pense qu'elle dira aisément que je n'ai j'amais autant détesté un film. Le passage du hold up au début n'est pas mauvais mais pour moi il n'a rien d'exceptionnel. Les incohérences du scénario (elles se droguent alors qu'elle cherche désespérément de l'argent) ont également contribué à me rendre fou.
RépondreSupprimerOui l'énervement m'a gagné également. La scène du hold-up est géniale, mais ça ce sauve pas ce film "agressif" et qui sonne très faux au final. exercice de style ou pas, c'est très peu maitrisé et pas du tout intéressant. Korine a eu de l'idée sur un thème qui n'intéresse personne.
RépondreSupprimerLà par contre, on ne va pas du tout être d'accord. Je comprends que l'on soit agacé ou que l'on passe à côté. De mon côté, j'ai trouvé que c'était une petite bombe. Il ne faut pas chercher la cohérence, c'est un objet ludique, désenchanté... On ne va pas chercher la cohérence dans Kill Bill. Pourquoi faire preuve d'indulgence envers Tarantino et pas envers Korine ? Le mec s'amuse et s'éclate, son métrage est un voyage sensoriel, excentrique et bien sûr incohérent.
RépondreSupprimer