Paul Thomas Anderson s’est visiblement pas pris la tête pour faire son film
alors je ne vais pas me prendre la mienne pour faire ma critique. Pour faire
simple, c’est long et brumeux. Long parce que ça dure 2h30 sans jamais nous
emballer, enchainant personnages peu approfondis et sous-intrigues inintéressantes.
Et brumeux parce que l’histoire flirte avec l’incompréhension et la
photographie alterne nuage de poussière, brouillard, nuit trouble et autres
nébulosité en tout genre.
Mais bon, le film a tout de même quelques succès à mettre dans sa besace.
Au titre des réussites, on peut relever un Joaquin Pheonix grandiose en
détective privé défoncé H24, avec sa gueule mémorable tout droit calquée sur
celle de Danny Masterson dans l’excellente série That ‘70s Show. On peut
également noter un humour savoureux fait de fulgurances délirantes et de
plaisanteries souvent sexuelles et absurdes. Enfin, et ça va faire léger me
direz-vous comme réussite, en grand fan de Neil Young que je suis, j’ai été
enchanté en entendant les premières notes de Jouney
Through the Past.
En somme, c’est ni bon, ni mauvais, c’est juste bof et complétement
oubliable. Paul Thomas Anderson livre une oeuvre plate, très et trop longue,
sans grand intérêt et dont les quelques bonnes idées sont plombées par un ennui
mortel et l'impression de n'être, à aucune moment, rentré dans le trip.
2.5/5
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