Certains l’aiment court ou pour
les habitués, le C.L.A.C, est un festival de court métrage organisé par le
Bureau des Arts de l’EMLYON qui se déroule chaque année à l’UGC Confluence de
Lyon. Comme son homologue cannois, ce festival est composé d’un Jury de
personnalités du monde cinématographique et récompense les meilleurs œuvres
d’un certain nombre de prix : prix du Jury, prix de la réalisation, prix
de l’interprétation, prix du scénario et prix du public.
Rappelons certains principes
fondamentaux de ce festival. Tout d’abord, les œuvres cinématographiques ne
doivent pas excédés 6 minutes. Ensuite, seuls les étudiants de la région
lyonnaise (appréciation laissée aux membres du BDA de l’EMLYON) peuvent participer
afin de faire de cet événement un rendez-vous régional. Enfin, l’ensemble de la
sélection doit se plier à une contrainte de taille qui est le thème imposé
chaque année par le BDA de l’EMLYON. Cette année, le « double jeu »
était à l’honneur.
Le 16 avril 2013, 12
court-métrages étaient présentés lors de la 7ème édition du C.L.A.C,
4 concouraient pour le prix du Public tandis que 8 figuraient dans la sélection
officielle et prétendaient au 4 prix décernés par le jury. 8 sur le papier mais
réellement que 7 car l’un des court-métrages était proposé au public mais ne
pouvait concourir, ne remplissant pas le cahier des charges du festival. En
effet, le film d’animation Destiny (cf lien ci-dessous) fût réalisé au sein de
l’école d’art de Bellecour et a demandé plus d’un an de production. Ce film ne fût
pas réalisé à l’origine pour le C.L.A.C 2013 mais son contenu, abordant sous un
certain angle le double jeu, à tout de même permis de le présenté lors de la
cérémonie. Le faire concourir aurait été discriminant tant la qualité (dû
notamment à la durée de production) est extraordinaire.
Les quatre court-métrages en
compétition pour le Prix du Public étaient les suivants :
- Imagination dense : Une belle réalisation et de belles idées. Le noir et blanc et du meilleur effet pour ce court métrage qui revient aux fondamentaux du mime. Personnellement, ce fut mon premier choix pour le prix du public.
- Chronique de l’anomalie : Etrange et déroutant. L’histoire est très décousue mais l’idée de l’électro dépendance est assez géniale. Trop conceptuel pour être vraiment intéressant, même si la réalisation est remarquable et les effets spéciaux plutôt bons.
- Burger Insanity : Musique, mise en scène et même affiche du film, tout fait penser à Tarantino dans ce film. Le court métrage est de qualité même si le scénario est un peu léger.
- Des fleurs nouvelles : Pour moi c’est l’intrus
de cette sélection du prix du jury. Une mauvaise qualité avec des flous
(voulus ?) incessants et une histoire cul-cul.
Les huit court-métrages en compétition
officielle étaient les suivants :
- Chut(e) : il n’y a bien que la chute qui soit intéressante dans ce court-métrage car les 5 premières minutes sont un enchainement de clichés parisiens et de phrases se voulant bien écrites mais finalement vides de sens.
- Un sixième : une bonne musique, une réalisation classique mais efficace pour un premier « film » et surtout un scénario original qui aurait presque mérité le prix du scénario.
- Destiny : un bijou ! Une claque (sans jeu de mot aucun avec le nom du festival) ! Un scénario qui n’a rien de nouveau mais qui est ici très bien exploité. Un film d’animation de haute volée qu’on pourrait facilement assimiler à un PIXAR.
- Vers la lune : Faire jouer des enfants n’est pas chose aisée et c’est ici très bien fait. L’histoire est touchante et la réalisation élégante. Vers la lune est donc une œuvre poignante à laquelle il est difficile de rester insensible.
- Ascenseur émotionnel : Un scénario très bien écrit et des acteurs très bons. Tout simplement la bonne recette !!
- Le plus petit masque du monde : Un acteur principal formidable et une réalisation incroyable avec des mouvements de caméra dignes du grand écran. Le tout dans un Lyon désert, phénomène rare et assez incroyable.
- Song to sleep : Film d’animation qui impressionne car totalement réalisé à l’aide de dessins. Mais qui malheureusement souffre d’un vide scénaristique affolant.
- Pimp my pride : un court métrage qui nous ressemble et donc un court métrage que l’on aime. Cependant, la vraie valeur ajoutée de ce film est l’acteur principal qui est époustouflant d’impassibilité.
Pensez à venir à l'édition 2014 qui ne manquera pas de vous étonner par la qualité de ces court-métrages et qui sera organisée par mes soins.
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