En 2012, Josh Trank, alors âgé de
28 ans, rentrait à pieds joints dans le paysage cinématographique international
avec son étonnant film de super héros, Chronicle (réalisation et scénario). Depuis,
le jeune américain a bien fait parler de lui. Tout d’abord, il s’est embourbé
dans la réalisation des 4 fantastiques, bientôt en salle. (critique à venir). Le
film a mis plus de 4 ans à être bouclé, devant même être re-filmé sur le tard,
provoquant alors des problèmes avec les acteurs engagés sur d’autres films. La
FOX n’a d’ailleurs pas très bien vécu l’expérience étant donné que des acteurs
du film ankylosé étaient engagés dans le troisième volet de la franchise X-Men,
détenue également par le studio en question, retardant alors le tournage. Mais
cet incident n’est rien comparé à l’impact médiatique de l’annonce de son
retrait du second spin-off de Star Wars. En effet, au début du mois de mai,
Josh Trank a officiellement déclaré qu’il quittait le projet, dont la sortie
est prévue en 2018. Cette annonce fait polémique car si Josh Trank a affirmé qu’il
se retirait du projet pour faire quelque chose d’original et de créatif, après
4 ans passé dans le bourbier des 4 fantastiques, beaucoup suspectent LucasFilm
d’avoir forcé le jeune réalisateur à s’en aller après avoir entendu de mauvais
échos sur son comportement et ses méthodes sur le tournage du film de la FOX. Josh
Trank est donc un personnage à suivre.
A suivre car son premier long
métrage était assez prometteur. Nous parlons ici de Chronicle. Le film met en
scène trois lycéens qui découvrent une source d’énergie souterraine lors d’une
soirée et qui se réveillent le lendemain télékinésistes (pouvoir de déplacer
des objets avec la pensée). Il faut également savoir que l’intégralité du long
métrage (ou presque) est filmé caméra à l’épaule à travers le personnage d’Andrew,
un jeune lycéen introverti, qui filme tout ce qui l’entoure à tout moment. Nous
vivons donc l’intégralité de l’histoire (ou presque) grâce à la caméra d’Andrew.
Ce dernier procédé, certes pas nouveau #Cloverfield #REC, reste tout de même
marquant, d’autant plus lorsqu’il est bien utilisé comme c’est le cas ici. La
manière de filmer n’est ni oppressante, ni pesante, elle sert même parfaitement
le propos du film. De plus, les effets de caméra permis par le développement du
scénario (surprise) sont assez saisissants.
Mais au-delà d’une réalisation prometteuse,
c’est le scénario qui est réellement l’atout principal de ce film. Même si la
fin pourrait très clairement être améliorée. Josh Trank nous livre une histoire
vraie. Il nous procure la sensation d’être plongé dans la vie de ces lycéens
tellement les dialogues et les scènes sonnent justes. Avant le dernier tiers, qui
pourrait être moins dramatique et chamarré, Josh Trank ne réalise aucun faux
pas ; le déroulement est fluide et les scènes semblent reflétées parfaitement
la réaction que trois lycéens pourraient avoir face à un tel événement. On saluera
d’ailleurs la performance des trois acteurs qui se font, et nous font, plaisir.
Là encore la sensation de justesse m’a personnellement interpelé.
La dernière demi-heure, bien que
de bonne qualité, bascule trop dans le côté dramatique que l’on pressent venir.
Dommage car cela affaiblit la valeur globale du film. Mais ce dernier
reste une première œuvre originale et créative, espérons qu’il est abandonné
Star Wars pour nous livrer de telles œuvres. En attendant, toutes les craintes
sont permises à l’approche de la sortie des 4 fantastiques. La lenteur de sa
réalisation, les problèmes de tournages, ainsi que la malédiction qui flotte au-dessus
de cette franchise (aucun bon film à se mettre sous la dent) laissent
clairement envisager le pire. A moins que…
3.5/5
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