dimanche 26 juillet 2015

Chronicle




En 2012, Josh Trank, alors âgé de 28 ans, rentrait à pieds joints dans le paysage cinématographique international avec son étonnant film de super héros, Chronicle (réalisation et scénario). Depuis, le jeune américain a bien fait parler de lui. Tout d’abord, il s’est embourbé dans la réalisation des 4 fantastiques, bientôt en salle. (critique à venir). Le film a mis plus de 4 ans à être bouclé, devant même être re-filmé sur le tard, provoquant alors des problèmes avec les acteurs engagés sur d’autres films. La FOX n’a d’ailleurs pas très bien vécu l’expérience étant donné que des acteurs du film ankylosé étaient engagés dans le troisième volet de la franchise X-Men, détenue également par le studio en question, retardant alors le tournage. Mais cet incident n’est rien comparé à l’impact médiatique de l’annonce de son retrait du second spin-off de Star Wars. En effet, au début du mois de mai, Josh Trank a officiellement déclaré qu’il quittait le projet, dont la sortie est prévue en 2018. Cette annonce fait polémique car si Josh Trank a affirmé qu’il se retirait du projet pour faire quelque chose d’original et de créatif, après 4 ans passé dans le bourbier des 4 fantastiques, beaucoup suspectent LucasFilm d’avoir forcé le jeune réalisateur à s’en aller après avoir entendu de mauvais échos sur son comportement et ses méthodes sur le tournage du film de la FOX. Josh Trank est donc un personnage à suivre.

A suivre car son premier long métrage était assez prometteur. Nous parlons ici de Chronicle. Le film met en scène trois lycéens qui découvrent une source d’énergie souterraine lors d’une soirée et qui se réveillent le lendemain télékinésistes (pouvoir de déplacer des objets avec la pensée). Il faut également savoir que l’intégralité du long métrage (ou presque) est filmé caméra à l’épaule à travers le personnage d’Andrew, un jeune lycéen introverti, qui filme tout ce qui l’entoure à tout moment. Nous vivons donc l’intégralité de l’histoire (ou presque) grâce à la caméra d’Andrew. Ce dernier procédé, certes pas nouveau #Cloverfield #REC, reste tout de même marquant, d’autant plus lorsqu’il est bien utilisé comme c’est le cas ici. La manière de filmer n’est ni oppressante, ni pesante, elle sert même parfaitement le propos du film. De plus, les effets de caméra permis par le développement du scénario (surprise) sont assez saisissants.

Mais au-delà d’une réalisation prometteuse, c’est le scénario qui est réellement l’atout principal de ce film. Même si la fin pourrait très clairement être améliorée. Josh Trank nous livre une histoire vraie. Il nous procure la sensation d’être plongé dans la vie de ces lycéens tellement les dialogues et les scènes sonnent justes. Avant le dernier tiers, qui pourrait être moins dramatique et chamarré, Josh Trank ne réalise aucun faux pas ; le déroulement est fluide et les scènes semblent reflétées parfaitement la réaction que trois lycéens pourraient avoir face à un tel événement. On saluera d’ailleurs la performance des trois acteurs qui se font, et nous font, plaisir. Là encore la sensation de justesse m’a personnellement interpelé.

La dernière demi-heure, bien que de bonne qualité, bascule trop dans le côté dramatique que l’on pressent venir. Dommage car cela affaiblit la valeur globale du film. Mais ce dernier reste une première œuvre originale et créative, espérons qu’il est abandonné Star Wars pour nous livrer de telles œuvres. En attendant, toutes les craintes sont permises à l’approche de la sortie des 4 fantastiques. La lenteur de sa réalisation, les problèmes de tournages, ainsi que la malédiction qui flotte au-dessus de cette franchise (aucun bon film à se mettre sous la dent) laissent clairement envisager le pire. A moins que… 

3.5/5

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