En ce moment je
bouffe du blockbuster jusqu’à l’écœurement. Dans cette démarche que beaucoup
trouveront futile, j’ai souvent été confronté à la pauvreté scénaristique ou au
manque de travail général comme pour Jurassic Wolrd. Cependant, parfois, comme
pour les derniers X-Men, ou même le moins remarqué Edge of Tomorrow, je me
retrouve agréablement surpris. Car les blockbusters sont certes de grosses
machines à fric, mais un blockbuster bien réalisé et bien écrit, faisant
l’objet d’un réel travail artistique et volontaire, est quand même bien souvent
une incroyable expérience cinématographique. La planète des singes : l’affrontement fait clairement partie
de ces bonnes surprises.
Avant La planète des singes : l’affrontement,
je n’avais vu aucun film de la franchise. Même pas le prequel Les origines (que je vais voir et
critiquer dans la foulée). C’est donc l’esprit vierge que je me suis installé
devant ce film dont j’avais entendu beaucoup de bien. Et quelle agréable
surprise ! Le film parvient à placer les singes au centre du récit, et à
en faire les personnages principaux du film. C’est un tour de force admirable,
à tel point que l’on ressent beaucoup plus d’émotions lors des scènes
dramatiques entre primates que lorsque les humains sont impliqués. Les émotions
humaines semblent surjouées alors que les émotions simiennes sont belles et
pures. Les relations entre humains et singes sont également très bien traitées
comme celle entre le professeur singe et le jeune adolescent ou encore entre
les deux leaders, César et Malcom.
Mais la bonne
qualité du film ne se résume pas à cela. Le suspense est parfaitement bien dosé
et les transitions sont souvent bien trouvées. Le casting est également remarquable.
La palme revient à Andy Serkis pour son interprétation du leader primate. Nous
ayant déjà contenté lors de ses collaborations avec Peter Jackson, dans les
rôles de King Kong et Gollum, il réitère son incroyable métamorphose pour se
fondre parfaitement dans les traits d’un singe. On ne peut donc que se réjouir
de sa participation à Star Wars VII dans le rôle du Supreme Leader Snoke.
[SPOILER ALERT]
Dans une
certaine communauté geek, aux Etats-Unis notamment, Dawn of the planet of the
apes, de son nom anglais, est considéré comme « iconic ». Et quoi de
plus normal pour un film franchisé qui met en scène l’extinction de l’humanité
par des primates tout en multipliant admirablement les symboles. Des singes armés
et à cheval attaquant les humains au face à face final entre César et Koba en
passant par la mort du leader primate, on ne compte même plus les scènes
désormais cultes pour tous les fans de la franchise. A ce titre, on ne manquera
pas d’évoquer également les dialogues qui nous fournissent de nombreuses
phrases cultes comme « Apes do not kill apes », « How much like them we are » ou
« You will not forgive ».
En regardant ce
blockbuster de grande qualité, je n’ai pas pu m’empêcher de relever plusieurs
similitudes avec d’autres œuvres cinématographiques. La plus marquante fut
l’analogie entre le chef de la tribu primate, César, et le roi nordique Ragnar
dans Vikings. Ces deux leaders sont habités par une volonté de faire la paix
entre deux civilisations haineuses. Ils ont tous les deux entretenu une amitié
mémorable avec un membre de l’autre civilisation. Tous les deux souffrent des
réticences de leur entourage envers cette nouvelle politique de paix. Et enfin,
tous les deux essuient en premier lieu le rejet de leur progéniture envers ce
nouveau projet. Une autre ressemblance, beaucoup plus évidente mais pourtant
moins exacte dans les faits, est celle qui lie la mort de Mufasa dans le Roi
Lion à celle de Koba. En effet, la mort de Koba de la main de César à la fin du
film, fais étrangement pensé à la mort de Mufasa dans le Roi Lion. Même si ici les rôles sont ici inversés.
En conclusion, Dawn of the planet of the apes est un
blockbuster de grande qualité, qui a sa place au panthéon des films de Science-Fiction.
5/5
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