Non ceci n'est pas une critique de Tabou, film de Miguel Gomes sorti le 5 décembre 2012 sur grand écran mais bien une critique de Tabou(s) film d'Alan Ball sorti le 17 novembre 2010. Tabou(s) est aussi connu sous le nom de Towelhead (dans les pays anglosaxons) ou encore de Pureté Volée qui fut la première traduction française de l'oeuvre.
Si vous avez aimé American Beauty (dont Alan Ball est d'ailleurs le scénariste !!) vous aimerez surement Tabou(s)
qui traite sensiblement du même sujet avec la même décomplexion mais
peut être avec plus de force encore. En effet, les âmes sensibles
devraient probablement s'abstenir de regarder ce film qui nous plonge au
coeur d'une histoire de pédophilie entre un quarantenaire et une jeune
adoslescente de 13 ans.
Le
scénario est simple et peut se résumer ainsi : Dans une banlieue
résidentielle américaine, une jeune fille d'origine libanaise en pleine
découverte de sa sexualité va apprendre à mentir à son père trop
autoritaire. Elle ira jusqu'à avoir des rapports sexuels avec le père de
la famille chez qui elle fait du babysitting.
La
relation entre l'adulte et l'enfant est filmé de façon très crue et la
situation est parfois troublante et génante. Cependant, on est
bouleversé par l'aspect réel qu'Alan Ball arrive à donner à sa caméra.
Le film repose également, comme très souvent chez Alan Ball (Cf Six feet under),
sur une profondeur psychologique remarquable des personnages.
L'évolution psychologique de la jeune adoslescente qui voit son corps se
transformer est très bien retranscrite et les multiples facettes du
père très autoritaire mais faillible lui donne une incroyable
dimension.
Un scénario à la American Beauty et des personnages à la Six Feet Under, on reconnait bien là l'oeuvre d'Alan Ball.
4/5
Une catégorie consacrée à Alan Ball ? Je vois que je ne suis pas le seul admirateur.
RépondreSupprimerEt ravi de ne pas être le seul à avoir parlé de son premier métrage. Voici ma critique de l'époque :
http://www.lebleudumiroir.fr/?p=2371